Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Représentation au sein du Parlement: La «Diaspora des Algériens résidant à l'étranger» saisit Sellal

par Houari Barti

L'Association ?Diaspora des Algériens résidant à l'étranger' (DARE) a, officiellement, saisi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur la question de la représentativité des Algériens de l'étranger au sein du Parlement. Dans un communiqué rendu public, avant-hier et signé par le président de DARE, M. Abdel-Malik Djermoune, l'Association demande, en effet, à M. Sellal de «présenter une loi» qui assurerait «une meilleure représentativité des Algériens de l'étranger au Parlement.» Une saisine motivée, selon le communiqué, par la volonté d'une représentation «plus juste» souligne-t-on.

Pour l'Association DARE, «le nombre de parlementaires en France est loin de refléter la réalité car une bonne partie des citoyens et citoyennes algériens, notamment les nouvelles générations, sont absents du processus électoral. Tout en soulignant que plus de 50% de la population des résidents à l'étranger sont des femmes, la Diaspora des Algériens résidant à l'Etranger, estime «qu'il est primordial que les élus parlementaires soient représentatifs de toute la population.»

Actuellement, précise l'Association, 5 députés, seulement, dont une seule femme, représentent 3 millions d'Algériens de l'étranger. Il est donc, ajoute-t-on, «évident que le nombre d'élus et de circonscriptions n'est pas adapté à l'évolution démographique de notre population.» Pour démonter cet écart, l'Association soutient que «si une règle de proportionnalité venait à être appliquée, il faudrait plus de 30 parlementaires pour ces 3 millions d'Algériens résidents en France. Une règle de proportionnalité devrait permettre l'élection d'un parlementaire pour 100.000 citoyens et citoyennes inscrits sur les listes électorales pour les consulats d'Algérie en France, en respectant la parité homme/femme, est-il encore noté. Rappelant la participation active «des Algériens et Algériennes de l'étranger à l'indépendance de l'Algérie,» l'Association DARE ne manque pas de souligner, enfin, la nécessite d'impliquer, dans l'effort de modernisation actuel, «toutes les composantes de la société, en particulier sa communauté de l'étranger, en vue d'apporter une dynamique politique indispensable à la démocratisation de notre pays, qui ne peut pas rester sourd à cette demande».