L'importance de la préservation de la stabilité et de l'unité nationales, face aux menaces internes et externes qui pèsent sur le pays, dans un contexte sécuritaire fragile aux frontières en raison, notamment, des conflits armés.

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, ne rate aucune occasion pour attirer l'attention sur cette «priorité des priorités». La cérémonie officielle du 54ème anniversaire de la Police algérienne, tenue hier à Oran, à laquelle M. Bedoui a pris part, aux côtés de deux autres ministres, était une tribune toute indiquée pour réitérer ce message. Selon le ministre de l'Intérieur, il n'y a pas que le terrorisme, phénomène transfrontalier ayant un lien de cause à effet «réciproque» avec l'instabilité dans les régions limitrophes, qui représente une menace pour l'unité et la stabilité nationales, «mais aussi des courants à l'intérieur du pays qui portent et véhiculent des idées et des idéologies extrémistes, tout à fait étrangères aux principes et aux caractéristiques de la Société algérienne et en porte-à-faux avec les valeurs ancrées par la Constitution algérienne, lesquels courants veulent, à tout prix, déstabiliser le pays et porter atteinte à son unité», a-t-il mis en garde, sans pour autant identifier ces groupes. On aura droit, néanmoins, à seulement un petit indice supplémentaire sur ces courants «porteurs de plans attentatoires à l'unité nationale», dans la suite du bref discours prononcé par M. Bedoui, par la même occasion, à savoir qu'ils roulent «pour de sombres desseins de l'étranger». Affirmant, dans ce sens, que la vigilance de l'Armée nationale populaire (ANP), des Forces de sécurité, dont la Police nationale, et leur complémentarité avec les citoyens, ont déjoué ces tentatives visant la paix et la sécurité du pays, le ministre de l'Intérieur a souligné que «l'Algérie saura toujours mettre en échec ces tentatives».

Cette allocution du ministre de l'Intérieur a été prononcée, lors de la cérémonie tenue, en fin du programme commémoratif mis au point par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), marquant le 54ème anniversaire de la Police algérienne, rehaussée par la présence de M. Bedoui en compagnie de Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et de Mohamed El Ghazi, ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, conviés pour cette occasion par le directeur général de la DGSN, le général major Abdelghani Hamel. Un programme, à travers lequel la DGSN a mis en avant les avancées et le développement de la Police algérienne, dans de nombreux domaines, notamment en matière de lutte contre la criminalité et le terrorisme urbain, ainsi que la cybercriminalité. En début de matinée, il a été procédé à l'inauguration de l'hôpital régional de la police, situé à l'USTO, non loin de l'EHU, ainsi que le Centre d'analyses médicales et d'imagerie dédié au même corps constitué.

Point suivant de la tournée, le Palais des Expositions de Mdina Jdida, où il a été donné le coup d'envoi à des ?portes ouvertes' sur les activités de la Sûreté nationale, s'étalant sur trois jours, suivi par un programme cérémonial comportant, entre autres, la gratification de nouveaux promus et des parades et autres exhibitions de différentes unités de la police.

Par ailleurs, le patron de la police, le général major Hamel, a indiqué que «le taux de couverture sécuritaire du territoire national a atteint les 80%, alors que notre ambition est d'arriver à un taux de 100%, à terme». Il a précisé qu'«il y a eu plusieurs plans de développement dont le dernier devrait nous permettre d'atteindre, prochainement les 95%, à tous les niveaux et à toutes les spécialités».

Concernant la Communication, une nouvelle stratégie, aussi bien au niveau interne qu'externe, a été lancée, depuis quelques années. Le premier responsable de la Sûreté nationale estime que si au niveau interne les objectifs semblent avoir été atteints, ceux visés au niveau externe nécessitent plus d'efforts». D'autre part, M. Hamel a mis en avant la modernisation de méthodes et outils de lutte contre les nouvelles formes de criminalité. «Une nouvelle organisation, aux niveaux local, régional et central, s'est imposée à nous pour rester le plus proche possible de la réalité du terrain», dira-t-il.

Par ailleurs, au sujet de la cybercriminalité, le premier responsable de la Sûreté nationale a affirmé que la DGSN a mis en place un bureau chargé de la cybercriminalité au niveau central, de même qu'au niveau régional. Auprès des sûretés de wilayas des cellules ont été créées et constitueront une entité pour combattre cette forme de criminalité nouvelle. La lutte contre la cybercriminalité a donné de bons résultats vu «qu'aucune affaire n'est restée en suspens, toutes ont été traitées», précisera le général major.