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Lancée il y a à peine une année et encore à son stade expérimental,
la culture du maïs semble aiguiser les appétits des petits fellahs en général
qui viennent de découvrir un véritable filon, plus particulièrement les gros
éleveurs échaudés par des années de disette et par la hausse vertigineuse du
prix de l'aliment du bétail. L'expérience tentée dans trois
périmètres agricoles, à Kheiter, Tismouline
et Brezina, a donné des résultats très concluants, nous confie Lakhdar Bouazza, responsable de la chambre d'agriculture de la
wilaya qui voit du bon œil cette nouvelle opportunité qui mérite d'être
soutenue dans le sens où cela profiterait au cheptel de la région, soulignant
au passage que ce produit très prisé est cédé aux éleveurs par la CCLS de Saïda
à hauteur de 1.550,00 DA le quintal contre le double chez des intermédiaires
peu scrupuleux qui se sont infiltrés dans ce créneau très juteux avec à
l'horizon des prévisions de consommation du mais préétablies fixées à 1.700
tonnes par jour en période de sécheresse. De quoi donner des idées à ces
derniers qui sortent déjà leurs calculatrices. La culture du maïs dans les
trois îlots sus-cités totalisant 80 hectares de
terres cultivables, a donné des résultats très encourageants, voire inespérés
puisqu'un taux record de 70 quintaux à l'hectare a été enregistré. De nombreux
petits fellahs se sont portés candidats à la culture de cette céréale notamment
ceux des communes semi-sahariennes où l'eau coule à flots car ce céréale exige
un arrosage continu. La première moissonneuse-batteuse a fait son apparition
sur les champs de maïs et a donné de l'espoir aux petits fellahs craintifs et
parfois très réticents lorsqu'il s'agit de mobiliser des moyens mécaniques
nouveaux inaccessibles à leurs modestes bourses.
De son côté, la direction des services agricoles de la wilaya n'est pas restée en marge de cet élan puisqu'elle compte étendre cette activité dans les 21 communes du nord et du sud et mener en parallèle des campagnes de vulgarisation et de sensibilisation sur les techniques de la culture du maïs et les outils de production à mettre en œuvre avant et après la saison des labours-semailles et des moisons-battages. Pas moins de 500 hectares seront mis en exploitation cette année et cet effort sera soutenu et rien n'indique qu'il restera lettre morte puisqu'au fil des prochaines saisons, 2.300 autres hectares seront mobilisés avec naturellement l'insertion de jeunes fellahs dans le monde agricole par le biais de l'ANSEJ qui a accordé son approbation à 24 dossiers d'entrepreneuriat avec un capital de 99.963.188,51 DA dans le secteur de l'élevage ovin et de six autres dans le cadre de l'investissement dans l'agriculture. Du côté de la CNAC, 7 projets d'élevage ovin ont été également approuvés. Dan cette même optique, il y a lieu de signaler que la wilaya compte une population de 24.134 petits fellahs dont 412 femmes et quelques18.000 éleveurs détenant plus de 1.997.000 têtes d'ovins, 450.000 caprins, 28.500 bovins et 12.800 camélidés. Tout porte à croire que la culture du maïs a de beaux jours devant elle pour peu que les jeunes investisseurs fassent le premier plongeon dans cette nouvelle activité agricole et donner le premier tour de manivelle sur des terres alluvionnaires encore vierges et porteuses de grands espoirs. L'appel lancé par le wali aux jeunes pour le retour au travail de la terre a été entendu. Les jeunes se bousculent d'ores et déjà devant les guichets des agences ANSEJ et CNAC. L'on estime auprès de la DSA de la wilaya à plus de 129 périmètres agricoles totalisant 1.744 hectares, propriété du domaine agricole, susceptibles d'être mis en exploitation dans le cadre de la concession agricole et que dans les cinq années à venir la wilaya pourra s'auto-suffire et assurer elle-même ses besoins en aliment du bétail destiné à son cheptel ovin pour peu que ces jeunes mettent dans la balance toutes leurs énergies dans le travail de la terre nourricière. |
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