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Familles relogées à Aïn Abid: Lorsque le transport scolaire fait défaut

par A. Mallem

Transférés récemment dans leurs nouveaux appartements de la cité des 600 logements située à la sortie de la ville, en direction de la wilaya de Guelma, les parents dont les enfants continuent à être scolarisés dans les établissements du centre-ville, revendiquent le transport scolaire pour leurs enfants qui souffrent pour rejoindre leurs classes. «Nous souffrons beaucoup, en effet, de ce problème qui fatigue nos enfants et rejaillit fatalement sur leurs parents, nous ont expliqué, hier, des habitants de cette nouvelle cité plus connue à Ain-Abid sous le nom de la «Cité des Turcs», parce qu'elle a été réalisée par des entreprises du pays des Ottomans. Chaque jour, ajoutent nos correspondants, de nombreux enfants (ils ont avancé le chiffre de 250), scolarisés dans les 3 cycles de l'enseignement, sont obligés de couvrir quatre fois par jour, et à pieds, la distance de 1,5 kilomètre et plus entre le lieu où ils habitent et leurs établissements respectifs. C'est très ardu pour des enfants, surtout qu'ils sont bardés de leurs sacs à dos ou de leurs cartables lourdement chargés. Sur ce registre, font-ils remarquer, seuls les écoliers qui bénéficient de la demi-pension s'en sortent plus ou moins. Seulement, ajoutent nos interlocuteurs, la fatigue physique que leur occasionne ce va-et-vient ne manque pas d'influer sur leur assiduité dans les études». Et d'émettre des craintes légitimes pour les écoliers, «parce que, ont-ils souligné, nous venons d'apprendre que de grosses intempéries sont annoncées pour cette semaine.

Cela va rendre la situation de nos enfants intenables et il n'est pas sûr qu'ils seront en mesure de rejoindre leurs établissements», ont soutenu les parents non sans une certaine inquiétude.

Selon les paramètres signalés par les parents d'élèves, tout semble indiquer que leur revendication concernant le transport scolaire pour leurs enfants est tout à fait fondée. Et à ce niveau scolaire, le transport incombe à l'assemblée populaire communale. C'est pourquoi, nous avons posé la question, hier, au président de l'APC de Ain Abid, M. Fawzi Boumendjel. Il nous a avoué que la municipalité manque singulièrement de moyens pour satisfaire la revendication des habitants de la cité des 105 logements, le nom technique attribué sur plan à ce nouveau groupement d'habitations. «Mais nous allons prospecter pour trouver un moyen de transport qui sera affecté aux enfants de cette cité», a promis le maire en signalant que l'APC a pris en charge les enfants des autres écoles qu'elle transporte au moyen d'une dizaine de bus dont la location est faite auprès du secteur privé.