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BOUMERDES: L'histoire de la révolution algérienne revisitée

par O. M.

Le département de M. Tayeb Zitouni s'attèle à mettre les dernières retouches techniques pour le lancement à partir du 2e trimestre 2016 d'une chaîne thématique consacrée à l'histoire de la guerre d'Algérie. Dans un entretien qu'il nous a accordé avant-hier, le ministre des Moudjahidine dira : « Le nouveau canal sera un espace d'enrichissement pour tous, chercheurs, écrivains et personnes ayant participé à la libération de l'Algérie de porter leurs contributions à travers des témoignages, des vécus ou des écrits ». Le paysage médiatique donc sera renforcé.

La chaîne ??Mémoires'' mettra à jour le travail collecté par le département médias du ministère des Moudjahidine ces dernières années, soit plus de 1300 heures de témoignages de moudjahidine ou veuves de chouhadas dont ceux recueillis à Beni Amrane, Ammal ou Souk El Had, faisant partie de la fameuse Wilaya 4, englobant la localité de Lakhdaria (Bouira) et l'est de Boumerdès où l'un des haut fait de la révolution algérienne reste très peu connu.

C'était un 18 mai de l'année 56, où le groupe du célèbre commando Ali Khodja a mis à genoux les troupes de l'armée française. C'était une bataille entre deux armées, comme rapporté par un papier de la presse anglaise, dans les gorges de ?Palestro', actuellement Ammal.

Selon des témoins, le bilan de la bataille fut de 21 tués dans les rangs français et 4 soldats capturés vivants. Le ministre a promis qu'une stèle sera érigée à l'endroit de la bataille. La bataille de Djerah fut hélas interprétée autrement par les médias français de l'époque diminuant de sa portée mais la réalité est qu'elle a sapé le moral des troupes colonialistes et de leur généraux qui lançaient que la révolution algérienne était finie. La sinistre ferme Gautier est en cours d'être classée, assure M. Zitouni. C'était le plus grand et le plus cruel centre de torture selon des survivants. Elle est aujourd'hui abandonnée et menace ruine. Le ministre précise que des contacts avec les autorités locales ont été entrepris pour recaser ses occupants et réhabiliter le lieu.