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![]() ![]() ![]() ![]() Décidément, «la nouvelle» de l'augmentation des tarifs d'appel chez les
trois opérateurs de téléphonie mobile, Djezzy, Ooredoo et Mobilis, aura suscité
plus de colère et de polémique que ne l'aurait fait la hausse effective, dès le
1er janvier à 00 heures, des tarifs de l'essence et du gasoil. Les Algériens
ont paniqué après avoir eu vent de ces augmentations du coût des appels
téléphoniques, c'est même devenu le sujet phare dans les discussions, sur les
réseaux sociaux notamment. Ainsi, les internautes, pour exprimer leur
mécontentement, ont lancé des appels sur Facebook
pour mettre ??hors connexion'' tous les téléphones portables le 12 janvier, de
17 heures à 22 heures, soit durant cinq heures, pour faire comprendre aux
opérateurs concernés que les abonnés peuvent leur causer des pertes énormes
s'ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments, disent-ils. Et il semble que
les opérateurs ont entendu l'appel, du moins tout le bruit fait autour de ces
augmentations les a fait réagir, car des communiqués rendus publics, hier,
assurent dans ce sens qu'il n'y a aucune augmentation dans la tarification des
appels. Djezzy certifie, pour sa part, qu'il n'y a eu
aucune augmentation et que ces tarifs n'ont pas changé. Dans le cas contraire,
des sources proches de l'opérateur affirment que ce dernier «aurait rendu
public un communiqué à ce sujet pour avertir ses abonnés». Pareil pour
l'opérateur Ooredoo qui, dans un communiqué afférent
à cette question, tient à rassurer sa clientèle qu'«aucun changement tarifaire
n'a été effectué sur ses offres». Toutefois, précise le même communiqué, «le
seul changement porte sur la méthode de facturation de la première minute qui
devient indivisible et sans aucun changement du tarif par minute». Soulignant
dans ce sillage que «par la suite, la facturation reste inchangée par palier de
30 secondes pour le reste de la communication et sans changement du tarif non
plus». Durant la 1ère minute de communication, un tarif unique est donc
appliqué (8 dinars) et au-delà de la première minute de communication, la
tarification par palier de 30 secondes reste applicable avec des tarifs
inchangés, soit 3,99 dinars. C'est, donc, cette première minute qui redevient
indivisible et garde son tarif d'origine, entier. Le reste de la tarification
reste sans changement. Mobilis, de son côté, fait
bande à part et maintient ses tarifs inchangés. Dans ce contexte de remous
autour des augmentations tarifaires par les opérateurs de téléphonie mobile,
l'Autorité de régulation a rendu public un communiqué où il est fait mention
qu'elle «a appris par voie de presse, ainsi que par le truchement de
réclamations reçues ce jour d'usagers mécontents, que des opérateurs de
télécommunications mobiles auraient augmenté le tarif de la minute de
télécommunications de leurs offres. L'Autorité de régulation porte à la
connaissance du public que les opérateurs ne lui ont notifié à ce jour aucune
déclaration prévoyant comme le prescrit la loi l'augmentation du tarif de leur
minute de télécommunications de leurs offres». Ajoutant que «consécutivement à
la diffusion de telles informations, l'Autorité de régulation va opérer les
investigations nécessaires pour s'assurer de leur véracité et prendre s'il y a
lieu les mesures qui s'imposeraient». Enfin, il y a lieu de noter que la loi de
finances 2016 a
haussé la TVA de
7 à 17%, et la taxe sur le chiffre d'affaires est passée de 1 à 3%. Un manque à
gagner évident pour les opérateurs de téléphonie mobile qui vont chercher, pour
le moment, à le récupérer à travers cette fameuse «minute indivisible»,
véritable bête noire des abonnés, justement.
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