Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Vent de colère à l'APC de Constantine

par A. Mallem

Selon toute évidence, et d'après les déclarations de plusieurs d'entre eux que nous avons rencontrés jeudi au niveau du siège central de la mairie et dans des secteurs urbains, les travailleurs de la commune de Constantine vont reprendre le chemin de la contestation pour réclamer le versement des salaires aux dates limites.

Les informations que nous avons recueillies à diverses sources indiquent que le mécontentement est grand chez les travailleurs communaux et que ces derniers ont fait pression sur leurs syndicats pour organiser, demain dimanche, une assemblée générale commune UGTA-SNAPAP pour voter en faveur du dépôt d'un préavis de grève illimitée. « On en a ras le bol cette fois, nous ont déclaré des fonctionnaires et des ouvriers, et nous voulons forcer l'administration au respect des dates limites pour le versement des salaires, fixées entre le 8 et le 10 de chaque mois et en commun accord entre le P/APC et les syndicats ».

Jeudi dernier 8 octobre, les deux syndicats de l'APC, l'UGTA et le SNAPAP ont fait placarder sur tous les lieux de travail un communiqué commun dans lequel ils ont déploré le non respect des engagements pris par le président et le secrétaire général de l'APC de respecter les délais de versement des salaires mensuels, le retard considérable pris par l'administration communale dans le versement des allocations familiales, de la prime de scolarité ainsi que d'autres indemnités relevant des droits des travailleurs municipaux. Les syndicats reprochent également aux responsables de l'APC la non application du nouvel organigramme qui a été visé par le wali le 17 juillet 2014, de persister à ne pas appliquer aussi le versement de la prime de délégation de signature pour les agents des guichets de l'état civil, et ce malgré que ces indemnités ont été approuvées dans une délibération de l'organe de l'APC.

« Tous ces problèmes ont fait naître un sentiment de colère chez les fonctionnaires et les travailleurs de l'APC dont les salaires sont encore impayés. Et c'est pourquoi les syndicats ont considéré qu'il y a lieu de mettre un terme à ces attitudes irresponsables, et ce en prenant les mesures réglementaires nécessaires si cette situation persiste », lit-on dans le document en question dont nous détenons une copie.

Dans la même journée du jeudi, ainsi que vendredi matin, nous avons tenté en vain d'entrer en contact avec le président de l'APC, M. Rihani et avec le secrétaire général de la mairie. Sans résultat. Toutefois, le secrétaire général de la section syndicale UGTA, M. Sehali Mohamed Salah, cosignataire du communiqué, nous a bien spécifié que « le dialogue avec le maire et son administration est rompu et nous allons immanquablement vers le dépôt d'un préavis de grève si d'ici dimanche matin nous n'obtenons aucune garantie ferme pour le règlement de la situation que nous avons expliqué ».