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La grève se poursuit à la SOREST

par A. El Abci

Les travailleurs de SOREST, société de construction de bâtiments, ont poursuivi, hier, leur grève illimitée pour le 22ème jour consécutif, alors que la direction régionale de la société de Annaba a envoyé, en fin de la semaine dernière, une délégation pour dialoguer avec les protestataires et que le directeur de l'unité a introduit, un 2ème recours en justice, pour grève illégale.

En effet, et selon le représentant des protestataires, le directeur de l'unité qui a déjà été débouté, une première fois, pour son recours à la justice, contre trois d'entre eux, et qu'il poursuit pour incitation à la protestation, est revenu à la charge et a déposé une autre plainte pour grève illégale. Et notre interlocuteur, de poursuivre, qu'a cet effet « nous nous retrouvons convoqués pour demain, 6 octobre au pôle judiciaire spécialisé de Constantine, situé au quartier ?Saint Jean', et cela pour la deuxième fois, dira-t-il. « De toute façon, ajoutera-t-il, nous attendons de recevoir la convocation officielle et nous escomptons y aller nombreux, pour également y tenir un sit-in et faire état de notre plate-forme de revendications ». Et de préciser que, leurs revendications se résument à présent à un seul point, à savoir : le départ du directeur.

ils reprendront le travail, tout de suite, après, déclarent-ils car, en ce moment c'est là leur unique exigence et c'est ce qu'ils ont signifié à la délégation de la direction régionale, qui est venue les voir pour discuter et constater de visu, la situation.

«Nous leur avons réaffirmé cette condition, sine qua non, pour une éventuelle reprise du travail, en sus nous demandons l'envoi, par la tutelle ministérielle d'une commission d'enquête. Il nous est impossible de reprendre le travail avec lui », notera-t-il. Et ceci, estimera-t-t-il, en considération que « les choses sont allées trop loin et les envoyés de la DG de Annaba s'en sont bien aperçus et ont compris. Ils nous ont fait savoir que la chose est entendue et que la décision des autorités est attendue dans peu de temps.

Quoi qu'il en soit, dira, en conclusion, notre interlocuteur, nous lui demandons de retirer sa 2ème plainte autrement, nous comptons aller au tribunal et organiser un rassemblement de protestation devant son siège ».

A rappeler que ce débrayage déclenché, depuis le 13 septembre dernier, a fait que, depuis, les chantiers de réalisation d'un programme de 500 logements de type social, à Ali Mendjeli, sont complètement à l'arrêt.