Voilà 27 ans, lorsque l'union des déficients mentaux de Tlemcen s'est lancé le pari fou d'apporter son aide aux déficients mentaux afin de leur permettre une meilleure insertion sociale en défendant leurs droits moraux et matériels. Après avoir tissé les liens avec les partenaires de l'agence de la caisse nationale des assurances sociales (CNAS), de la direction de l'action sociale et de la solidarité (DAS), et de la direction de la santé et de la population (DSP), qui ont un lien direct avec cette catégorie sociale aux besoins spécifiques, les spécialistes, professionnels de l'arriération mentale, parents d'enfants handicapés, et bienfaiteurs de cette association à caractère humanitaire et social, créée en 1988, ont réfléchi et mis leur travail en commun, pour créer un centre d'aide par le travail. Un projet ambitieux nous dit-on. « Dès qu'on nous a octroyé l'agrément de création de cette association, exactement le 3 décembre 1988, nous nous sommes fixé comme objectif la réalisation d'un centre d'aide par le travail destiné à l'insertion professionnelle des déficients mentaux, et Dieu merci, nous sommes arrivés à concrétiser ce projet dans la commune de Sidi Abdelli de la daïra de Bensekrane, premier du genre dans la wilaya de Tlemcen, qui dispose aujourd'hui de 65 employés tous subventionnés par la CNAS, ainsi que des ateliers dans l'arboriculture, maraîchage, petit élevage, élevage ovin, plantation d'arbres fruitiers, apiculture, pépinière, menuiserie, et l'horticulture. Nous avons, dès le début de notre activité, pensé à l'intégration sociale et professionnelle des déficients mentaux par le travail.

Aujourd'hui, ils sont près de cent trente déficients mentaux qui ont bénéficié d'une formation dans ces différentes spécialités. Cette ferme pédagogique et thérapeutique des déficients mentaux, située dans un environnement naturel adéquat, a grandement contribué au développement local, et a permis de donner davantage de chances d'insertion socioprofessionnelle aux personnes concernées. Nous remercions la CNAS, car, il faut le dire, elle nous a beaucoup aidés. Il est vrai que nos ressources proviennent des dons des bienfaiteurs, des subventions de l'Etat, des financements des projets par diverses ONG internationales et ambassades, mais surtout des aides substantielles sous forme de prix de journée de 500DA/jour par handicapé », a indiqué Ouhiani Mohamed, président de l'union des déficients mentaux de Tlemcen, lundi dernier, en marge de la visite à Tlemcen de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Et d'ajouter : « Aujourd'hui, nous travaillons beaucoup pour promouvoir la pleine citoyenneté de ces personnes, quelle que soit leur déficience.

Nous voulons leur organiser des excursions, surtout durant la saison estivale, pour les encourager à accéder à une vie sociale normale. Mais, nous ne disposons pas de bus. On le sait peut-être un peu moins, mais les excursions, manifestations, expositions, et les spectacles, aident au quotidien les personnes en situation de handicap mental ». Mais, ce vœu d'octroi de bus pour les déficients mentaux de Tlemcen, sera-t-il atteint ?