Secouer l'opinion publique pour ne pas accepter la violence envers les femmes qui se taisent. La femme est un sujet à part entière, elle ne doit pas être maltraitée. Zapatero disait de l'Espagne lorsqu'il était à la tête de son gouvernement que la violence faite aux femmes était la honte du pays. Aujourd'hui, grâce à de nombreuses associations et la volonté de l'Etat de faire avancer les lois de protection adaptée, l'Espagne est caractérisée comme étant le pays d'Europe où les femmes sont le plus protégées. Et ce, en moins de quelques années. Tout est donc possible.

Que doit-on penser d'une société qui ne fait rien pour soulager ses femmes empêtrées dans leur rôle d'épouse et de victime ? Il faut faire progresser notre pays en la matière. Car aujourd'hui, c'est la honte. Nos femmes sont des êtres humains qui ont leurs propres envies, leurs propres identités pour être traitées comme des inférieures qui doivent obéissance et donc être soumises à l'homme ou aux hommes du foyer et de l'entourage proche. L'homme ne peut pas progresser dans un état de supériorité absolue. Il doit le reconnaître. Toutes ces moudjahidate qui ont œuvré aux côtés des résistants pendant la guerre d'indépendance n'ont pas été moins courageuses que les maquisards. Nombreuses ont été torturées et sacrifiées pour avancer vers la liberté du pays. A celles-là, que devrions-nous dire de la situation inacceptable de la place faite aux femmes dans notre société ?

Elles occupent des postes subalternes et sont considérées comme des êtres à ne pas affranchir. C'est l'homme qui est le maître et qui dirige tout. Une femme peut décider, donner son avis, compter et être protégée par les lois. A travers celles-ci, nous pourrons faire progresser les mentalités. Il faut donc imposer des choix de société pour conduire le changement. Les quotas de femmes dans les entreprises seraient une bonne décision par exemple. Bousculons ces façons arriérées de considérer la femme, chacun s'en portera mieux. Et en prime l'homme se libérera de son rôle de gardien. Un rôle qu'il aura du mal à conserver.