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Effondrement partiel d'une bâtisse à Djenane Ezzitoune: Protesta pour un relogement

par A.E.A.

Des habitants de la cité Kouhil Lakhdar, plus connue par Djenane Ezzitoune, se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour réclamer leur relogement suite à un effondrement partiel dû aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville des ponts le 24 août dernier et dont un pan entier de la terrasse s'est finalement effondré hier, lancent-ils en colère.

Et leur représentant, M. Khalid, d'indiquer qu'il s'agit d'un très vieux bâtiment de cinq étages datant de la période coloniale et qui est occupé par 22 familles, dont la majorité écrasante sont propriétaires de leurs appartements à l'exception de deux locataires. « Le bâtiment est complètement vétuste et classé ?rouge' par la protection civile, car situé dans une zone menacée par le phénomène des glissements de terrain et c'est à ce titre d'ailleurs que nous sommes concernés par des relogements ». Et cela, ajoutera-t-il, « s'inscrit dans le cadre de la politique d'éradication des habitations précaires se trouvant sur des sites à haut risque et de terrains glissants, décidée par les pouvoirs publics ».

C'est ainsi, poursuivra-t-il, que « toutes les familles ont bénéficié de décisions de pré-affectation à la nouvelle ville de Massinissa (El Khroub), dont les logements sont composés de F2, qui sont plus petits que nos appartement actuels qui sont des F3 ». En plus, dira-t-il, « nous ne comprenons pas pourquoi on nous demande de nous désister de nos anciens logements en l'enregistrant et le consignant à nos frais auprès d'un notaire contre la somme de cinq millions de centimes et ce, pour permettre leur démolition après ». Conditions qu'ils déclarent refuser. « Nous demandons, pour ce qui concerne ce sujet, des appartements plus grands, au moins aussi spacieux que des F3 que nous occupons à la cité, en sus et en tant que propriétaires nous voulons des indemnisations pour les démolitions, sachant qu'il s'agit de biens que nous détenons en toute propriété ».

Quoi qu'il en soit, fera-t-il observer, « pour le moment nous en sommes en vérité assez loin de tout cela, puisque les choses revêtent le sceau de l'urgence ».

En effet, hier le bâtiment no 18 a vu des pans entiers de la terrasse s'effondrer et a failli causer un drame, mais heureusement il y a eu plus de peur que de mal, mais une partie de la cage d'escalier a été détruite, obligeant les habitants à utiliser des cordes pour monter et descendre. Les protestataires ont été orientés vers la daïra, dont le problème relève directement, leur a-t-on dit.