Les habitants de la ville de Aïn S'mara sont excédés par un cadre
de vie, en dégradation avancée, «du fait de travaux dont on ne voit pas le bout
et qui durent depuis des mois». Des travaux qu'ils ne supportent plus, «car
dépassant toutes les bornes, et transformant notre quotidien en un véritable
calvaire», disent des représentants de ces habitants. Rien ne va, ajoutent-ils,
«c'est un panorama de crevasses et de trous béants un peu partout, qui rendent
tous les déplacements, pour les courses et les visites aux parents malades ou
fatigués, de réelles épreuves». Et d'expliquer, qu' «à chaque précipitation de
pluies et cela n'a pas manqué ces jours-ci, plusieurs rues et ruelles se
transforment en des espèces de piscines, mêlées de boue et de gadoue». Et nos
interlocuteurs d'indiquer qu'en plus, et ce qui n'arrange pas les choses, ce
sont tous ces amas de ciment et d'autres matériaux de construction déposés à
plusieurs coins de rues, obstruant trottoirs et chaussées.
Questionné sur ce sujet, le vice-président de la municipalité de
Aïn S'mara, Hassen Azizi, reconnaît l'état lamentable de certaines artères et
routes de la ville, non sans faire part de son regret pour les désagréments
causés aux citoyens, mais déclare que c'est là un mal nécessaire en quelque
sorte. Et de souligner, dans ce sillage, qu'il s'agit de travaux d'aménagement
extérieurs pour certaines cités et de travaux d'amélioration du réseau
d'alimentation en eau potable (AEP), pour d'autres, promettant de tout réparer
et remettre en place dès l'achèvement des travaux en question. Et de faire
savoir, également, que la municipalité a consacré pour cette opération de
reprise de l'état des routes, pas moins de deux projets d'un montant de global
de près d'un milliard de centimes et ce, pour tout remettre en place sitôt
achevés les travaux d'aménagement des réseaux de VRD en cours. «Il est évident,
dira-t-il, que ces travaux ont un impact négatif sur l'état des routes ;
cependant, nous promettons que toutes les rues et ruelles, qui en ont
grandement souffert, seront réhabilitées et même relookées (avec apport de
quelques améliorations), dans un intervalle de temps qui ne saura dépasser les
six mois». D'ailleurs, poursuivra-t-il, «l'APC n'a pas omis de traiter ce sujet
et a signé un marché avec un entrepreneur privé, d'un montant de 500 millions
de centimes, qui a déjà entamé des actions de remise en l'état au niveau de
certains endroits, de même que nous avons passé un autre marché avec un
deuxième entrepreneur pour des travaux de maintenance et d'entretien d'une
valeur de 300 millions de centimes».