Les agents de
la garde communale, mis sous tutelle de l'ANP en tant qu'auxiliaires, qui ont
déjà tenu la semaine dernière un sit-in devant le cabinet du wali de
Constantine, sont revenus à la charge, hier, pour protester contre la
discrimination qui frappe leur catégorie, à l'exception de celle sous tutelle
du ministère de l'Intérieur et celle placée dans les entreprises économiques
civiles. Pourtant, selon leur représentant, M. Hichem, « nous ne demandons que
de bénéficier des droits acquis au nom de tout le corps de sécurité et valables
pour tous ses agents dont nous qui sommes toujours actifs et avons signé des
contrats avec l'armée depuis 2012, mais nous nous retrouvons injustement exclus
et non concernés par les avantages ».
Et de
poursuivre qu' « il en est ainsi du bénéfice de la carte « chifa » avec une
couverture à 100%, qui a fait l'objet d'une instruction en date du mois de juin
dernier et envoyée à tous les walis du pays pour exécution, mais à la wilaya de
Constantine le problème n'est toujours pas réglé ». « Pire encore,
indiquera-t-il, puisque les autorités concernées contactées à ce sujet, nous
ont répondu que nous n'y avons pas droit et nous continuons à ne bénéficier que
des 80% et ce, contrairement aux gardes communaux qui ont préféré rejoindre les
secteurs économiques, qui ont obtenu la fameuse carte « chifa » et une
couverture à 100% ». C'est dire « l'injustice et la hogra, souligne-t-il, dont
les gardes communaux dépendant de l'ANP se sentent victimes et qui est à la
base de leur colère », soutient notre interlocuteur. « Nous demandons à qui de
droit de prendre en charge nos préoccupations, surtout que nous nous retrouvons
lésés aussi dans d'autres points. A l'exemple de l'augmentation de la prime de
risque et d'obligation accordée de 75% à 90%, dont nous sommes privés depuis le
1er janvier 2013, alors que nos collègues des entreprises économiques en ont
bénéficié en totalité ». Et d'ajouter que « la prime d'ancienneté ne nous a pas
été versée depuis notre passage sous tutelle de l'armée (01-03-2013). Et
lorsque nous avons protesté auprès de la délégation de wilaya, notera-t-il,
l'on nous a répondu que nous n'y avons pas droit non plus. Nous ne comprenons
pas cette politique de marginalisation et deux poids deux mesures, qui nous
lèse énormément, et par le biais de ce sit-in nous voulons crier notre ras le
bol ». Reçus, hier, par le chef de cabinet, celui-ci leur a conseillé « d'aller
voir du côté des services de la 5ème Région militaire ».