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Marche ou crève

par El-Guellil

Ces sociétés qui gagnent de l'argent mais qui au final sont qualifiées comme n'étant pas assez rentables par leur actionnariat. Les actionnaires en veulent toujours plus. Un budget se monte sur une année complète voire sur plusieurs années en vertu d'une progression économique attendue. Celle-ci calculée en fonction d'un développement de la compagnie et une mobilisation de l'ensemble des acteurs ou parties prenantes appelés «Stakeholders» dans le jargon des entreprises.

En vérité, les prévisions d'une entreprise sont difficiles à maîtriser. Si on se trompe, en général, les collaborateurs sont les premiers auxquels on demande des comptes. Les premiers qui subissent le retour de sanction d'une planification non atteinte. Comme si on leur avait demandé leur avis ? Le système se retourne plus facilement contre les employés qui sont souvent broyés. Dans les couloirs des sièges, les lâchetés prolifèrent. Conflits sociaux, joutes syndicales, grèves et cynismes en tous genres, et dérives en tous sens, l'ultralibéralisme et la mondialisation bousculent le monde.

Les indignés, ce mouvement né d'une fable morale pour temps de crise n'a pas vraiment résisté face aux puissants qui font leur beurre aux dépens d'un peuple qui devient une quantité négligeable. Comment négocier une bienveillance face à des valeurs purement financières ? Qui se soucie de savoir si chacun mange à sa faim ? Quelqu'un a dit : « l'équité n'est pas justice, c'est l'appréciation de ce qui est dû à chacun. L'équité, c'est la vertu qui consiste à régler sa conduite sur le sentiment naturel du juste et de l'injuste ». Il faut en avoir envie.