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El moumine

par El-Guellil

C'est la période des achats de vêtements pour l'ensemble de la famille - nous préparons la fête de l'Aïd el-Seghir. Il est de tradition et surtout pour les enfants de les équiper de nouvelles chaussures et d'habits neufs. Même les adultes y tiennent. Il y a une connotation de renouveau avec ses vêtements neufs sur le dos. Cela marque la fête de toute une population qui en se vêtissant de neuf participe à une fête nationale. C'est comme si nous nous rendions à la même cérémonie. Cela crée une cohésion de groupe. On vit la même chose au même moment. C'est grisant.

Le jour de l'Aïd el-Fitr, les gens se rendent visite et apportent des gâteaux qu'ils s'offrent. Chacun s'embellit. L'Aïd el-Fitr est une fête festive partagée par tous de la même manière. Ce jour-là, un bon repas est prévu avec la famille, on se pardonne toutes les chamailleries. On se précipite pour être le premier à pardonner son prochain afin de gagner des Hassanates. Ce sont toutes les bonnes actions qu'on réalise en ce bas monde qui peuvent nous créditer positivement le jour du jugement dernier. Souvent, ce sont des actions validées par la religion. Elles restent néanmoins des actions de bon sens pour aider son prochain, développer sa clémence face à des comportements non appropriés, gérer la tolérance et développer l'amour du prochain.

Pourquoi avoir besoin d'un évènement pour bien se comporter ? L'homme est capable de vivre son humanité sans se référer au Coran. Celui-ci devrait faire partie de nous comme une valeur intrinsèque. Le vœu pieux ne peut suffire. Les actes sont attendus. Pourquoi ne pas donner l'argent des achats de l'Aïd aux nécessiteux ? Sebek bi el Jahrkbel. Celui que tu connais sans chaussure, achète-lui-en une paire.