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Commerçants des souterrains: Incohérences et confusion

par A. Z.

Nouveaux développements dans le dossier des ex-commerçants des souterrains de la place du 1er Novembre. Après avoir opéré un contrôle de la liste des commerçants dont les locaux et les stands ont été ravagés par un incendie le 10 avril dernier, les autorités en charge de ce dossier ont été confrontées à de nombreuses difficultés, dont les «incohérences» concernant les noms des personnes qui devaient bénéficier de nouveaux locaux à Ali Mendjeli (UV n° 16).

En premier lieu, nous a appris hier M. Nabil Ayadi, membre de l'UGCAA, collaborateur direct dans la gestion du dossier en question avec d'autres parties (wilaya et OPGI), les autorités locales ont découvert 6 enseignants universitaires parmi les prétendants à de nouveaux locaux, ainsi que trois jeunes filles et 13 autres personnes habitant dans des wilayas aussi lointaines que Souk Ahras ! De toute évidence, ce sont là des noms de premiers bénéficiaires de stands dans les souterrains, qui n'ont jamais réellement exercé une quelconque activité sur les lieux, car la carte des commerçants en activité au niveau de cet endroit a profondément changé, presque immédiatement après les attributions opérées en 1997. Plusieurs parmi les premiers bénéficiaires ont vendu ou sous-loué les stands commerciaux à d'autres, en procédant tout juste à la signature d'une reconnaissance de dette auprès des notaires, vu l'incessibilité de ces commerces, chose qui a compliqué l'élaboration de la liste des réels commerçants en activité sur les lieux et qui ont été réellement victimes de l'incendie qui a ravagé leurs marchandises. «Il serait aberrant de compenser quelqu'un qui n'a rien perdu», nous dira notre interlocuteur. D'où l'action de toilettage actuellement en cours pour déterminer avec exactitude les commerçants qui méritent un dédommagement à travers une nouvelle attribution d'un local à l'UV n° 16. Ce sont là des locaux qui vont être accordés aux victimes avec des prix très en deçà de leur coût réel (4 millions le mètre carré, alors qu'en réalité ce mètre carré fait jusqu'à 17 millions de centimes) ainsi qu'un échelonnement des paiements pour une partie du prix global. A ce sujet, on apprendra que certains commerçants participent à cette élaboration de la liste des commerçants occupant réellement les lieux. Pour rappel, les concernés ont organisé plusieurs rassemblements devant la wilaya pour revendiquer l'attribution de ces nouveaux locaux commerciaux.