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Fortes chaleurs, humidité, poussière... Près de 850 cas de conjonctivite en deux mois

par J. Boukraa

Plusieurs cas de conjonctivite ont été enregistrés ces derniers jours à travers les centres de santé qui seraient dus notamment à la chaleur, le taux élevé d'humidité et de la poussière qui aident à la propagation de la maladie. Une dizaine de cas sont enregistrés quotidiennement par les services de santé à Oran et à leur tête l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) en ophtalmologie Belazreg. Durant les deux derniers mois (mars et avril), près de 850 cas ont été recensés. L'émergence de cette maladie, qui peut être hautement contagieuse, coïncide aussi avec la vague de chaleur enregistrée ces derniers jours.

La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive provoquée par un virus (conjonctivite virale), une bactérie (conjonctivite bactérienne), une allergie (conjonctivite allergique) ou encore une irritation. Elle est caractérisée par des rougeurs, l'irritation de l'œil, des sensations de brûlures ou d'égratignures, ou des écoulements d'aspect purulent. Concernant les causes qui ont favorisé l'apparition de l'épidémie, les spécialistes les résument en trois facteurs. Le premier concerne l'écologique à savoir que la saison estivale de cette année est caractérisée par un été chaud et long, ce qui constitue un milieu favorable à la propagation du virus, ce dernier est viral et non bactériologique. Le deuxième facteur est la transmission du virus d'une personne à une autre. Par ailleurs, le dernier facteur concerne directement le virus qui se caractérise par le génie et la virulence.

Cette maladie se propage quand les «conditions d'hygiène ne sont pas respectées, notamment avec la prolifération de décharges sauvages et anarchiques», a indiqué un spécialiste, appelant à se conformer à la prescription médicale, à prendre un congé de maladie en cas de contraction de la maladie, à se laver les mains régulièrement pour s'en prémunir et à ne pas utiliser les articles d'hygiène des autres pour éviter la contagion. Il y a lieu de rappeler que pour lutter contre ce genre de maladies, des équipes sanitaires ont été chargées des contrôles de la qualité microbiologique de l'eau de mer pour s'assurer que les eaux de baignade ne sont pas polluées. Elles sont ainsi chargées de collecter des échantillons d'eau de mer de toutes les plages de la wilaya pour prévenir la propagation des maladies à transmission hydrique (MTH). Des prélèvements en aveugle des eaux sont effectués bimensuellement jusqu'à la fin de la saison estivale pour surveiller la concentration des coliformes, la qualité physico-chimique et bactériologique de l'eau, la présence de détergents et la transparence de l'eau.