Les dernières avancées techniques introduites depuis janvier dernier par le Centre de fertilité El mawloud ont été explicitées, jeudi, lors d'une journée « portes ouvertes » organisée au profit du corps médical. Il s'agit d'une nouvelle technique dite fragmentation de l'ADN, a indiqué Docteur Belmahi, directrice du Centre El mawloud. Ce procédé, lancé officiellement, et pour la première fois, au niveau national, consiste à déterminer les noyaux atteints des spermatozoides et qui sont à l'origine de l'infertilité. Notre interlocutrice propose désormais deux types de traitement, soit le traitement antioxydant pour une durée de trois mois, lorsque le sperme est normal, soit l'injection intra- cytoplasmique du sperme au cas où celui-ci est atteint. Des solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été donc trouvées afin d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. Même si certaines infertilités ne sont que des baisses momentanées de fertilité, d'autres peuvent trouver des réponses dans des traitements simples et parfois dans de véritables interventions, indique-t-on. Outre les techniques reposant sur l'insémination artificielle, la fécondation in-vitro et la fécondation in-vitro par micro injection, le Centre innove avec la technique dite fragmentation de l'ADN, un procédé qui a donné des résultats concluants depuis son lancement à Oran. Plusieurs patients traînent depuis des années sans connaître exactement le véritable problème.

Sur ce, et pour une meilleure efficacité, les parents devant subir des séances de chimiothérapie ou de radiothérapie doivent se rapprocher du Centre pour conserver leur sperme via congélation. Cette conservation évitera aux parents désirant avoir un enfant toute anomalie ou défaillance pouvant être constatée par la suite. Le message est également adressé aux mamans devant subir ces examens de radiothérapie ou de chimiothérapie. La conservation des ovocytes est également conseillée dans ce cas.

En tentant d'évaluer le travail réalisé ici en Algérie et particulièrement à Oran, notre interlocutrice a précisé que, depuis la création de ces centres de PMA, l'on assiste à une courbe ascendante et les couples prennent désormais conscience du problème de l'infertilité. Ceux-ci peuvent se rapprocher de ces centres et surmonter ces problèmes auxquels des solutions efficaces ont été apportées. Pas moins de 249 cas de fécondation in-vitro ont été réalisés au premier trimestre de l'année en cours. 70 grossesses évolutives ont été également effectuées. Un véritable acquis pour ce Centre de procréation médicalement assistée (PMA) crée en 2004, lequel a réalisé avec succès la naissance d'un enfant de parents nigériens. D'autres naissances d'enfants syriens et turcs ont été également réalisées par ce centre à vocation régionale, voire nationale.

En explicitant les objectifs assignés à cette journée dédiée aux médecins urologues et gynécologues, notre interlocutrice a rappelé que la stratégie adoptée par le centre s'inscrit dans une démarche de mise à niveau et de perfectionnement, avec des formations internes et d'autres d'envergure internationale. Ceci permettra de se hisser au rang de la performance et des progrès réalisés dans le monde.