Nous avons pris pour habitude de nous gargariser avec des termes comme patriotisme, nationalisme et tutti quanti, qui s'avèrent aujourd'hui de plus en plus creux. Le monde ne se nourrit plus d'amour et d'eau fraîche et l'idéalisme a fait son temps. La rapine ornée de tocs langagiers s'est dénudée et les emphases sur la démocratie sonnent définitivement faux. La mode est au machiavélisme des plus recherchés. Quand pour des démêlés financiers autour de quatre sous, une cellule familiale se désagrège et se désintègre, des génocides au nom de la civilisation et de la liberté n'étonnent plus.

Signe des temps, l'effarante cupidité humaine s'installe sans gêne. Les nombreux nouveaux besoins tiraillent sans vergogne. La modernité et la vertigineuse culture de la consommation sans frontières produit le besoin d'un confort voulu toujours plus grand et en même temps les larges marchés se vêtent avec des habits d'ogres voraces jusqu'à rendre des âmes pourtant bien nées des cocus d'un sort dépravé.

L'Homme est par nature jouisseur et il a beau faire l'effort de chasser ses envies pour un nouveau confort, elles reviennent au galop. C'est ici qu'il faut rechercher les vraies causes de la misère humaine et c'est là où se perd le peu de noblesse qui resterait aux petits esprits.

Pour l'exemple, de diverses manières et avec différentes monnaies, celles en papier et celles des fous compromis, la majorité des élus, résidant dans un seul palier de l'opportunisme sans vergogne, achètent leurs sièges et ceux qui acquiescent et qui applaudissent à ces manœuvres qu'ils ont eux-mêmes planifiées n'ignorent pourtant pas que les fauteuils attribués, en sièges anglais ils seront vite transformés.

Quand la promotion sociale se vend et s'achète, la démocratie devient une denrée périssable. Bien entendu que l'escalade sociale est légitime et elle est un droit inaliénable, mais elle saurait être une montée de singes ignares qui se serviraient de la misère de leurs semblables comme escabeau.

Ce qui est valable pour les individus l'est encore plus pour les Etats.