Les travailleurs de l'entreprise Urbaco des deux départements (études techniques de construction et promotion immobilière) ont barré la route à la circulation automobile, hier, au niveau de leur siège situé près de l'université Mentouri et la voie menant vers les cités de Zouaghi, de Aïn El Bey et la nouvelle ville de Ali Mendjeli.

Leurs revendications se résument, selon les écrits sur les banderoles qu'ils brandissaient, au départ du directeur et de son staff auxquels ils reprochent les griefs de dépassements multiples envers les employés, dont la majorité sont des contractuels, affirment-ils.

Après plusieurs jours de protestation « sans résultat », les travailleurs de l'Urbaco ont investi la rue et fermé cet axe routier éminemment stratégique et très fréquenté par toutes sortes de véhicules, puisque desservant l'aéroport et des pans entiers de cités et de quartiers de la ville, en sus de la nouvelle ville. Et ce sont les résidents des cités et quartiers en question qui se sont retrouvés pris en otage et empêchés de se rendre au travail ou à domicile. Situation qui fait qu'à chaque barrage de route sur cet axe, disent-ils, ils sont contraints d'user de mille et un détours, en empruntant les petits chemins et parfois carrément des pistes pour rentrer chez eux ou se rendre au travail.

Les forces de police en nombre ont rappliqué assez rapidement et entamé tout de suite après des discussions avec les protestataires. Les pourparlers ont un peu traîné, mais ont été finalement concluants, puisque les travailleurs ont abandonné le projet de blocage de la route et se sont retirés à l'entrée du siège en continuant à brandir les pancartes et à crier des slogans hostiles au directeur et son équipe. Selon des témoins, les policiers auraient reproché aux protestataires d'occuper illégalement la voie publique et de gêner la circulation, leur ordonnant d'évacuer les lieux et de continuer leur contestation à l'intérieur du siège.

A rappeler que les travailleurs de l'entreprise Urbaco, promotion immobilière et bureau d'études techniques, ont déjà organisé il y a cela près d'une quinzaine de jours un sit-in devant le cabinet du wali pour la même réclamation, à savoir le départ de la direction actuelle de l'entreprise.