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Ils menacent d'entrer en grève illimitée : Rassemblement des étudiants devant la direction des œuvres universitaires

par K. Assia



La contestation gagne le terrain chez les deux organisations estudiantines dont la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) et la Solidarité nationale des étudiants (SNE) au niveau d'Oran. Les représentants des bureaux locaux sont entrés, hier, en grève illimitée pour dénoncer la détérioration de leurs conditions et le malaise qui secoue, selon eux, le secteur. Dans un communiqué de protestation signé par les deux organisations, les protestataires, qui se sont rassemblés, hier, devant le centre des œuvres universitaires Oran-Ouest (DOU), ont appelé, à travers des banderoles, à des solutions concrètes aux contraintes qui entravent l'amélioration de leurs conditions. Cette situation a empiré, selon eux, par l'anarchie et le non-respect de la loi et dont les victimes sont les étudiants. Au niveau de la cité universitaire 1.000 lits d'Es-Sénia, les contestataires ont énuméré une série de problèmes dont l'encombrement avec 4 internes par chambre, le manque d'hygiène, l'absence de douches, l'insuffisance de navettes spéciales pour les étudiants, le lancement des travaux au sein de la résidence et qui ont occasionné des désagréments aux étudiants, l'état déplorable du restaurant. Au sein de la cité volontaire, les protestataires se disent choqués quant à l'état de dégradation avancée de cette résidence qui n'a rien à avoir avec une cité mais qui ressemble de près à «un centre de détention». Aucune opération d'entretien ou de réhabilitation n'a été lancée dans cette ancienne résidence, ce qui s'est répercuté négativement sur l'hébergement. Même constat malheureusement pour la salle de lecture et la salle d'Internet sans oublier le restaurant où il faut faire preuve de patience pour avoir son plat. Tout en mettant en exergue ces carences qui ont fini par ternir l'image de telles cités, les rédacteurs de ce communiqué sont unanimes quant au laisser-aller qui caractérise les six cités que coiffent ces organisations y compris la faculté de médecine et toute infrastructure universitaire implantée dans ce périmètre. A la cité 2.000 lits de Maraval, ils réclament la réactivation des cartes magnétiques afin de sécuriser l'accès à la résidence en plus du manque d'hygiène et de l'éclairage.

Dans les autres cités, notamment celles dites 30e anniversaire et Belouri Saïd, les protestataires mettent l'accent sur l'absence de chauffage, l'absence également d'activités culturelles et sportives et la non- unification d'un menu de restauration pour toutes les cités y compris le problème de transport et celui du manque de commodités. En souhaitant, hier, une réponse à leurs doléances, les contestataires ont menacé de recourir à la grève illimitée si d'ici là aucune mesure n'est prise pour améliorer leur quotidien.