Les exclus du
système scolaire ne doivent pas perdre de temps ni l'espoir en l'avenir. Bien au
contraire, ils sont appelés à se ressaisir et à reprendre confiance en leurs
moyens et capacités. Pour cela ils n'ont qu'à se tourner vers la formation
professionnelle pour apprendre un métier qui leur permet d'entrer dans le monde
du travail par la grande porte. C'est, du moins, ce que nous a révélé un
responsable à la direction de wilaya de la formation professionnelle. Nombreux
sont les centres de formation professionnelle et leurs annexes dans les
communes qui attendent des candidats notamment les jeunes du moyen et
secondaire qui n'ont pas eu la chance d'accéder au lycée ou ceux qui n'ont pas
eu leur baccalauréat. Une campagne d'information et de sensibilisation est
menée conjointement par les cadres de l'Orientation scolaire et professionnelle
du ministère de l'Education nationale et ceux de la formation professionnelle
ces derniers jours à Bechar. Cette campagne, qui a débuté dans les communes et
daïras, met en exergue les opportunités qu'offrent les CFPA aux jeunes quels
que soient leur niveau scolaire. Cette initiative semble avoir trouvé un écho
favorable, puisque de nombreux jeunes se montrent intéressés et n'hésitent pas
à se présenter à ces centres pour demander des informations sur les modalités
d'inscription. «Nous sommes venus nous renseigner sur les modalités
d'inscription et des nouvelles spécialités existantes à cet institut de
formation professionnelle. Nous attendons toujours le résultat du bac, mais
nous ne savons jamais comment il sera, et cela ne nous empêche pas de nous
inscrire d'abord à l'institut de formation», nous a souligné un groupe de
jeunes sur place. En effet, les possibilités de formation professionnelle pour
ces jeunes éjectés de l'école existent et sont nombreuses, pourvu qu'ils
postulent définitivement pour une formation spécialisée leur permettant de
décrocher un diplôme. Toutefois, cette formation doit, en principe, obéir à la
demande des spécialités et des corps de métiers exprimés sur le marché du
travail. A titre d'exemple, la wilaya de Bechar enregistre un manque flagrant
en maçons, plombiers et électriciens en bâtiment, techniciens en
télécommunication et électroniciens.
Plusieurs
entreprises souffrent de l'absence de ces spécialités parmi leurs effectifs.
Certaines de ces entreprises n'ont pas prévu de relève et la moitié de leur
encadrement est partie en retraite et souffrent maintenant de l'absence de
cadres de maîtrise et autres et spécialistes dans divers domaines. Les jeunes,
qui ont tendance à aller vers certaines spécialités dont les opportunités de
travail par la suite sont presque nulles, ont intérêt à postuler dans les
spécialités demandées sur le marché du travail local afin d'avoir par la suite
une chance de décrocher un emploi.