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Le député socialiste Pouria Amirshahi, à Oran : Vers la création d'une école pour les Français

par Ziad Salah



Le député socialiste français Pouria Amirshahi, représentant les Français du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest, au Parlement français, a séjourné, hier et avant-hier, à Oran, où il a eu une intense activité. Dans la matinée d'hier, il a rencontré le Consul général de son pays, installé à Oran, avec qui il devait discuter, notamment, de l'amélioration des conditions d'accueil des Français résidant à Oran et sa région.

La veille, en fin de journée, le député français qui effectue son second déplacement en Algérie, au courant de ce premier trimestre de l'année en cours, a rencontré ses concitoyens à l'hôtel ?Timgad'. La discussion a tourné, notamment, autour des élections du 25 mai prochain. Les Français à l'étranger doivent élire leurs conseillers consulaires. Selon les explications que nous a fournies M. Pouria Amirshahi, «le corps des conseillers consulaires constitue un relais du député pour assurer le rôle d'intermédiaire entre les électeurs et le Consulat». Lors de cette rencontre, la liste parrainée par le député socialiste Pouria et Hasnaoui Fouad, Conseiller Algérie, à l'Assemblée des Français à l'étranger, a été présentée. Dirigée par Robert Doisy, un architecte, installé à Oran depuis plus de quarante ans, elle est composée de trois jeunes dames et de deux hommes. Les candidats se sont présentés au public en évoquant, notamment, leur parcours professionnel. Cette liste se déploie sous l'étiquette «Français du Monde» et elle a choisi comme slogan : «Pour briser l'isolement, ouvrir les portes du Consulat et des Ecoles». D'ailleurs ces deux thèmes ont été au centre des questions et des sollicitations adressées au député.

Fouad Hasnaoui a rappelé, dans ce cadre, que suite à la pétition initiée par les Français d'Algérie, par voie d'Internet, les Consulats français ne reçoivent plus les ressortissants français, installés en Algérie, sur rendez vous ; depuis mars dernier, les portes de ces représentations leur sont ouvertes, à tout moment, ajoutera M. Hasnaoui. L'autre question qui a retenu l'attention des présents est celle de l'ouverture d'une école pour les Français installés à Oran et dans sa région. Pouria Amirshahi dira, dans ce sens, que «l'ouverture d'un établissement scolaire, lors de la rentrée scolaire de septembre 2015, me semble crédible». Il expliquera que le principe est réglé avec les autorités locales et ce qui bloque c'est la question du financement. Cependant, les enfants des expatriés, notamment des 200 familles attendues à Oran, en raison du démarrage de l'usine Renault, seront prioritaires expliquera Fouad Hasnaoui.

Pouria Amirshahi abondera, dans ce sens, en avançant le cas du Lycée international français, à Alger, où la majorité des élèves est composée d'Algériens ou de binationaux. Ces derniers représentent 90% des 20.000 Français établis en Algérie, nous indiquera M. Pouria Amirshahi. Profitant de l'occasion, l'hôte d'Oran évoquera des questions géostratégiques et la position de la France par rapport à ces questions. Il dira que la France se trouve, en ce moment, en face «d'une Europe qui doute» et d'une «Afrique en pleine ébullition». Il signalera une des difficultés générées par l'élargissement de l'Europe dont le pourtour méditerranéen, et dont sa rive sud constitue son prolongement naturel. «Nous devons faire avec le prisme méditerranéen suédois». Il jugera le moment de «historique et particulier».