Des lycéens des classes de terminale des établissements de la ville de
Constantine, dont ceux de Youghourta et de Fadéla Saadane, ont investi encore la
rue, hier, pour réclamer la limitation du seuil du programme d'enseignement
pour l'examen du baccalauréat de la session de juin 2014.
Les protestataires, plusieurs dizaines de lycéens, se sont d'abord
rassemblés au niveau de l'établissement de Fadhéla Saadane avant de sillonner
les artères et rues du quartier du Coudiat, situé au centre-ville, demandant la
fixation du seuil des leçons objet de l'examen du baccalauréat. Les élèves ont
scandé lors de leur marche des slogans invitant le ministre de l'Education
nationale, Baba Ahmed, à revenir sur sa décision de ne plus fixer de seuil au
programme. Les protestataires ont fait des haltes au niveau des institutions
éducatives existantes dans le quartier et dans ses environs immédiats,
notamment le lycée El Houria, dans le but d'entraîner dans leur mouvement les
classes terminales de ces derniers, mais apparemment sans résultat. Ils se sont
ensuite dispersés et rejoint leur classes respectives, «car il n'est pas
question de rater les cours», diront-ils. Questionné sur ce sujet, le chef de
service inspection et orientation de la direction de l'éducation de la wilaya
de Constantine, M. Latafi, fera savoir que les élèves ont été reçus lundi
dernier à la direction et nous avons répondu à leurs préoccupations et inquiétudes.
Notamment en leur expliquant que le seuil veut dire d'abord l'existence d'une
commission nationale chargée du suivi des cours et des inspecteurs qui ont pour
mission de veiller à ce que les cours étudiés soient dispensés normalement et
dans les meilleures conditions. Et d'ajouter que ce seuil sera fixé au mois
d'avril prochain et qu'il est trop tôt d'en parler maintenant, car c'est
pratiquement le début de l'année. En tout état de cause, le sens de «seuil»
veut dire que les sujets d'examen ne porteront que sur les cours dispensés. Et
notre interlocuteur d'en profiter pour lancer un appel aux parents et aux
associations des parents d'élèves pour prendre leur responsabilité et assurer
l'accompagnement de leurs enfants, «car pour eux, il s'agit surtout d'un jeu».
«Il faut faire en sorte que le désarroi de ces enfants ne soit pas exploité par
des personnes malintentionnées et il y a lieu de ne pas oublier que nous sommes
à quelques mois seulement de l'élection présidentielle et que certaines parties
n'hésiteront pas à utiliser ce désarroi des élèves, somme toute légitime, pour
des intérêts inavoués et qui n'auront rien à voir avec ceux des élèves». Et
d'indiquer encore que «le directeur de l'éducation, M. Bouslimani, a déjà
saisi, par correspondance officielle, les directeurs des lycées concernés, leur
demandant de prendre leur responsabilité en la matière et de relever, s'il le
faut, les noms des meneurs».