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RCD : «Un consensus pour un changement pacifique ou le chaos»

par R. N.

Le RCD soutient le regroupement des 19 partis politiques et personnalités et l'exigence de «mise en place d'une commission de surveillance des élections indépendante», annonce le parti, dans un communiqué clôturant la réunion de son secrétariat national, le 29 novembre dernier «pour évaluer les activités du parti», «préparer le programme d'action de l'année 2014» et «analyser les développements politiques et diplomatiques, survenus sur les scènes nationale et régionale».

Sur les récents développements dans la région, impliquant l'Algérie et le Maroc, le parti de Mohsen Belabbès estime que la «campagne fallacieusement initiée par le chef de l'Etat, au profit du Sahara Occidental s'est soldée par un retentissant échec dont les premières victimes sont les Sahraouis, eux-mêmes». Le RCD estime qu'il y a eu «attaques lancées contre des pays voisins par un affidé du cercle présidentiel, au moment où le chef de l'Etat tentait une correction de son invective».

Dans son communiqué, le RCD réitère ses «préalables» politiques dont celui de la « dissolution de la police politique» qui «doit être une réalité tangible, portée à la connaissance de l'opinion publique et dont les incidences soient vérifiables dans la pratique politique quotidienne, au lieu d'être réduite à des effets d'annonce». Il est, également, question, ajoute le document de la «restitution du FLN à la mémoire collective (?) aujourd'hui livré à des querelles de chiffonniers, après avoir été souillé par des instrumentalisations clientélistes et vénales».

Le RCD revendique la «mise en place d'une commission nationale permanente chargée de la gestion des élections et d'un observatoire national des élections» qu'il veut «indépendantes du gouvernement» et dont la mission est «d'organiser, de gérer et de superviser, tous les scrutins électoraux et les différentes phases qui conditionnent leur préparation». Il estime que le rejet de la proposition des 19 partis politiques et personnalités, par le ministre de l'Intérieur «n'est ni une surprise ni une raison pour y renoncer».

A propos de la santé du président de la République, le RCD semble avoir abandonné l'idée de l'application de l'article n°88 de la Constitution, et revendique «la publication d'un bulletin de santé du chef de l'Etat, émanant d'un collège de médecins crédibles et indépendants». Concernant le climat général dans le pays, le RCD estime que la société est «minée par la précarité, l'absence de structures de médiations crédibles et autonomes et un tribalisme qui atteste de l'irresponsabilité d'une oligarchie tribale qui fait vaciller, chaque jour, un peu plus, les fondements de la nation». Le RCD affirme n'avoir «jamais cru à l'homme providentiel» ni au «reclassement du personnel politique du régime et de ses affidés qui se préparent dans l'opacité et les laboratoires du pouvoir, au mépris de l'intérêt général et de la survie de la nation». Pour le RCD «un changement radical et pacifique d'un système qui a ruiné le potentiel de la nation, humilié le peuple algérien, déstabilisé le sous-continent nord-africain et isolé le pays sur la scène internationale» est nécessaire. «Ce sera un consensus pour un changement concerté et pacifique ou le chaos», conclut le communiqué du parti.