L'ordre des avocats du barreau de Mostaganem a décidé, dimanche, la suspension de la journée de protestation prévue hier aux cours de Mostaganem et Tiaret suite à une réunion conjointe, tenue entre le procureur général, le président de la cour de Mostaganem, mandatés par le ministère de la Justice, et les membres d'un comité composé du Conseil de l'ordre des avocats du barreau de Mostaganem, sous la présidence du bâtonnier, Krim Amar. Une réunion qui intervient suite au communiqué rendu public par le Conseil de l'ordre des avocats du barreau de Mostaganem où il était question de soutien à l'arrêt du travail judiciaire des avocats de Relizane en l'élargissant aux cours de Mostaganem et de Tiaret à travers l'ensemble de ses tribunaux. Dans un communiqué rendu public et signé par le bâtonnier, il est annoncé qu' « après débats et discussions, il a été décidé d'un commun accord, la suspension de l'arrêt du travail judiciaire dans les cours de Mostaganem et de Tiaret ». La cour de Relizane n'a pas suivi et a maintenu son mouvement de protestation en gelant l'activité judiciaire, engagée à partir du 30 octobre et ce pour la 12ème journée, selon le communiqué.

Les discussions lors de cette réunion ont abouti à l'ouverture du dialogue au ministère de la Justice où est prévue une séance de travail entre le ministre de la Justice et une délégation du Conseil de l'organisation des avocats, région de Mostaganem, présidée par le bâtonnier.

Ce mouvement de protestation a été décidé, rappelons le, suite à un incident qui s'est produit dans le bureau du procureur de la République adjoint du tribunal de Oued R'hiou « qui a déchiré sans explication », la lettre de substitution de stagiaires à leur maître de stage pour avoir un permis de communiquer avec les accusés impliqués dans une affaire de flagrant délit. Un acte qualifié de « grave atteinte aux droits élémentaires de stage » par le Conseil des avocats du barreau de Mostaganem.