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Exploitation illicite de l'espace public : Les vieilles habitudes ont la peau dure

par J. Boukraâ

En dépit des efforts que déploient les autorités locales pour faire face à l'exploitation illicite de la voie publique, ce phénomène n'a jamais pu être éradiqué. Après les multiples opérations de chasse, des tables d'étalage, auvents et autres marquises, illicitement installés à travers les communes ont refait surface. Pis encore, durant la saison estivale, des gérants de café et de crémerie ont continué à squatter les lieux publics au su et au vu des responsables qui semblent dépassés devant une telle situation. Ils décorent les trottoirs et achètent de nouvelles tables et chaises de différentes couleurs, donnant certes une belle image aux rues, mais créant de multiples désagréments à la circulation des piétons et des automobilistes. Le recours à cette pratique est plus rentable, puisque le coût de la consommation augmente et les clients préfèrent l'air libre.

La vaste opération d'éradication des sites du commerce informel lancée au niveau des quartiers dans les secteurs urbains et ses différentes communes à Oran semble avoir pris une pause. Cette opération avait nécessité la mobilisation de grands moyens des communes et des services de sécurité pour la démolition des casquettes et autres constructions érigées sur la voie publique.

L'occupation illicite de l'espace public a, depuis des années, constitué un véritable casse-tête pour les autorités publiques de la cité oranaise, différentes tentatives ont été initiées sans aucun résultat. Pour ce faire, la stratégie adoptée consiste à agir progressivement, commençant par les axes et les voies les moins problématiques comme sur le boulevard des Martyrs tout au long de Souk El Kettane face à la prison civile en passant par l'état civil central jusqu'aux portes du palais des sports. Il a été nettoyé et rendu aux piétons qui circulent très à l'aise, n'ayant pas à emprunter la chaussée comme cela était le cas dans le passé.

Par ailleurs, quelques mois après l'opération de chasse contre l'informel, le constat est effarant. De même pour les casquettes de commerces, comme dans certains quartiers d'Oran Est. Des casquettes semblent avoir survécu à cette opération d'éradication pour dégager les espaces publics comme les trottoirs et les rendre aux citoyens. Elles sont sur des magasins d'alimentation générale, des boucheries, des boulangeries, entre autres. Les citoyens se demandent si cette opération de démolition des casquettes et autres constructions érigées sur la voie publique est en reprise de souffle ou tout simplement en arrêt, car ils se rappellent qu'au début de ces opérations, l'année derrière, les responsables étaient plus que déterminés à mener à terme les actions lancées. Les acteurs en charge de la lutte contre la prolifération du commerce informel, des casquettes des commerces et cafeterias et autres constructions érigées sur la voie publique indiquaient que les opérations se poursuivront dans la wilaya d'Oran jusqu'à l'éradication totale de ce phénomène qui porte atteinte à la fois à l'environnement, à l'économie nationale et aux intérêts du consommateur.