La «tradition» a
été respectée. Il y a eu beaucoup de monde au salon de l'automobile et le
tramway y a beaucoup contribué. Dans les vœux secrets des planificateurs
résiduels d'Algérie, le second fait partie de la panoplie des transports en
communs destiné à rattraper et à corriger la politique d'encouragement de
l'achat des automobiles qui s'est, de facto mise en place, ces dernières
années. Mais les concessionnaires sont heureux en Algérie. Indubitablement et
quand ils râlent, ils l'accompagnent de ce sourire en coin qui nous invite à ne
pas trop y croire. Ils râlent de plaisir, les vendeurs, pas de colère. Le succès
de l'auto est tel que même les mesures, tardives, destinés à brider les
importations n'ont pas contrarié le rush et le boom. Pas plus d'ailleurs que la
congestion, absolument démentielle, des villes. Et comme les «françaises»
dominent, on a également hérité du dangereux travers de la France pour le
diesel dont les scientifiques et l'Organisation Mondiale de la Santé a mis en
évidence le caractère cancérigène. Et de manière aussi absurde qu'en France, ce
«carburant tueur» coute moins cher que l'essence? ce qui pousse encore plus de
gens à choisir la voiture «cancérigène». L'Algérie tente de se rattraper en
mettant des milliards dans le bon sens, celui des transports en commun, celui
du rail? Mais en attendant un problématique rééquilibrage, on consomme beaucoup
de carburants. Et la question de la subvention, non budgétisée, aux carburants
est posée? Par les économistes algériens qui relèvent que cela encourage une
consommation immodérée? alors que nos réserves s'épuisent et ne se renouvellent
pas. Pour l'heure, on ne veut pas trop remuer dans ces histoires, on ne va pas
mettre en colère les gens qui assurent qu'un prix bas est leur «part de
pétrole». Le Maroc, pays non pétrolier, se démène depuis des années avec une
Caisse de compensation qui n'en peux plus ? On y agite des belles idées ? le
ciblage de l'aide ? dont la mise en œuvre n'est pas évidente. En Algérie, on
finira par en parler? même si les temps ne sont pas à faire «vrai» et à
provoquer des «colères» sociales. Pourtant, en économie, les bulles finissent
toujours par se dégonfler. Chypre, en sait quelque chose. Le pays est coulé par
les banques. Les oligarques qui se sont sucrés dans les privatisations
mafieuses de l'ère Eltsine y ont laissé de très grosses plumes. Au Casino, il
n'y a pas de justice, il n'y a que le jeu de la roulette? Russe, dans ce cas
d'espèce !