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«Royal Jordanian» dans le ciel algérien

par M. Aziza

La compagnie «Royal Jordanian» a lancé, hier, son premier vol à destination d'Alger, une liaison sans escale entre l'aéroport d'Amman et l'aéroport international Houari Boumediène. Le directeur régional ?Egypte et Afrique', du département commercial de la compagnie jordanienne, Jihad Mehyar a précisé, à l'arrivée du vol, que sa compagnie proposera deux vols par semaine entre Amman et Alger, chaque lundi et mercredi. Et d'ajouter que «Royal Jordanian» passera à trois vols par semaine, à partir du 1er avril prochain, avec l'ambition d'arriver à assurer des dessertes aériennes entre Amman et Alger quotidiennement. Jihad Mehyar dira que les avions de sa compagnie, qui assurent les dessertes vers Alger, sont des appareils modernes de type Airbus 319, équipés de téléviseurs individuels, pour chaque passager, avec des prestations de service de qualité.

La compagnie a du poids, et avec son arrivée dans le ciel d'Alger, elle assure des dessertes vers 99% des capitales arabes. Le directeur régional a annoncé que sa compagnie a l'intention de desservir, dans un avenir proche, le Maroc. «Le projet est en cours», dira-t-il avant d'ajouter «on va desservir les lignes proches vers les capitales Lagos au Nigeria, Accra au Ghana».

Le même responsable a affirmé, en outre, que «le marché algérien nous intéresse. C'était un rêve pour nous, aujourd'hui le rêve s'est concrétisé». Il souligne que «le marché algérien suscite l'intérêt par le fait qu'il y a une dynamique active que ce soit de la part des Algériens qui vont vers Amman, ou pour les Algériens établis en Jordanie qui se rendent à Alger».

Notre interlocuteur a précisé que la communauté algérienne établie en Jordanie est estimée entre 7.000 et 8000 citoyens qui souhaitent se rendre en Algérie, sans escale. Il y a aussi des étudiants algériens dans les universités jordaniennes, sans parler des hommes d'affaires jordaniens qui gèrent leurs activités en Algérie. Jihad Mehyar a beaucoup insisté sur deux marchés importants qui intéressent sa compagnie. Le 1er est celui du tourisme médical. «Les Algériens s'intéressent beaucoup, ces derniers temps, à ce genre de tourisme», dira-t-il. Et le 2ème marché est celui du pèlerinage. «On espère décrocher, en particulier, des vols vers Djeddah et Médine, en passant par Amman. Nous assurons quatre à cinq vols par jour vers ces deux destinations, donc on peut servir le citoyen algérien qui veut s'y rendre». Il poursuit «c'est un objectif à atteindre, car nous avons des concurrents des pays arabes, pour ces destinations. On œuvre aujourd'hui, pour la promotion touristique et les visites familiales et d'affaires entre l'Algérie et la Jordanie».

Et sur la concurrence face à la compagnie nationale Air Algérie, Jihad Mehyar a considéré cette dernière comme un partenaire et un ami historique. «Air Algérie va nous concurrencer sur les prestations de services comme c'est le cas avec toutes les autres compagnies». Et d'ajouter «ce n'est pas un concurrent simple pour nous, mais on arrivera bientôt à un haut degré de la concurrence loyale, pas sur les prix, mais sur les prestations».

Il précise «les prix seront les mêmes que ceux pratiqués par Air Algérie, conformément aux clauses dictées par l'aviation algérienne civile» a-t-il déclaré.

La compagnie «Royal Jordanian» est parmi les plus anciennes dans la région. Elle s'est développée au cours de ses 50 années d'existence, multipliant les destinations, et est classée parmi les premières compagnies qui ont couvert l'espace aérien américain et canadien. Elle a une présence considérable à travers le monde, que ce soit en Europe ou en Asie. Elle fait face aux défis internationaux de l'aviation civile, à l'instar de l'ensemble des compagnies aériennes.

«Certaines, entreprises ont tenu le coup avec le soutien de leur Etat. Nous aussi, nous avons été touchés mais heureusement on a pu se remettre sur pied» a déclaré le même responsable.

Il poursuit «les grands défis aujourd'hui, qui pèsent lourdement sur notre société, le printemps arabe dans les pays limitrophes à la Jordanie, à cela s'ajoutent les prix des hydrocarbures, on essaye de faire mieux et heureusement le bilan financier de 2012 est satisfaisant et nous souhaitons faire encore mieux pour cette année».