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Le conflit opposant depuis la rentrée des classes les élèves du lycée 1er
Novembre 1954 de la localité de Sidi Chahmi au directeur de cet établissement
secondaire prend une tournure regrettable. Les 750 élèves de ce lycée ont
déserté les classes depuis près d'une semaine pour exprimer, selon leur
représentant, leur «ras-le-bol face à la détérioration des conditions de
scolarité». La première revendication des lycéens est le départ immédiat du
directeur de cet établissement secondaire. «Nous ne voulons plus de ce
directeur !», lancent en chœur les élèves. Ces derniers tiennent depuis
mercredi dernier un piquet de grève devant le lycée pour exprimer leur
détermination à aller jusqu'au bout de leur mouvement. «Nous n'allons pas
revenir aux salles de cours tant que le directeur n'est pas limogé», affirme
cet élève en classe terminale.
L'académie, qui a été saisie à de nombreuses reprises par les représentants des élèves, n'a pas réagi à ce jour pour trouver une issue favorable à ce conflit qui risque d'avoir de fâcheuses conséquences sur le cursus scolaire des jeunes lycéens et en particulier ceux des classes de terminale. L'apathie des services concernés serait en fait motivée par la crainte de créer un nouveau précédent après le limogeage il y a quinze jours du directeur et de la surveillante générale du collège Rahal Abbès suite à un violent mouvement de contestation des élèves, rappelle-t-on. Le collège Rahal Abbès avait été le théâtre de graves dérapages. Des actes de vandalisme avaient été perpétrés par des élèves en colère qui ont saccagé tout sur leur passage. Pour revenir au lycée de Sidi Chahmi, les élèves se sont rendus lundi à l'académie pour exposer leurs revendications. «Nous nous sommes entretenus avec le chef de service des examens et des concours qui nous a demandé un délai de 15 jours pour prendre en charge nos revendications, en matière d'amélioration des conditions de scolarité (restauration, chauffage, équipements pédagogiques?)», révèle notre interlocuteur. Selon les élèves, leur lycée manque terriblement de moyens et d'équipements pédagogiques. «Il n'y pas de terrain de sport. Les salles de cours ne sont pas équipées en chauffage, alors que l'espace, qui fait office de restaurant, est dans une situation désolante sans parler des ustensiles de cuisine utilisées pour préparer les repas qui offrent un spectacle des plus repoussant», soutiennent les lycéens. |
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