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Cité 200 Logements Es-Sénia : Le diktat des transporteurs des lignes U et 34

par J. Boukraâ

En dépit des efforts des services de la direction des Transports et des autorités, l'organisation du secteur des transports laisse à désirer. Si les bonnes intentions s'affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, cela se traduit notamment par une foule de désagréments pour les usagers et de multiples violations du code de la route. En effet, depuis quelques semaines, nombreux sont les bus desservant les lignes U reliant la place Valéro au centre-ville d'Oran et l'université d'Es-Sénia (la Fac) et ceux desservant la ligne 34 reliant la place Valéro et la Cité 200 Logements à Es-Sénia qui ont écourté leur tracé en choisissant comme terminus l'arrêt de Dar El Hayet. Cette situation pénalise les citoyens et surtout les étudiants qui sont contraints d'emprunter plusieurs bus pour rejoindre leurs maisons ou leur université. « J'habite à Miramar et je suis en 1ère année anglais à l'université d'Es-Sénia (la Fac), je suis contrainte de prendre trois bus pour arriver à mon université », dira Asma. D'autres transporteurs desservant la ligne 34 ne passent plus par la Cité 200 Logements, notamment aux heures de pointe, pour pouvoir faire plusieurs rotations et plus d'argent. Pire encore, certains transporteurs ont choisie l'arrêt de l'IGMO en guise de terminus. « Même les transporteurs honnêtes qui respectent le tracé ne peuvent pas faire face à la concurrence déloyale de ces pratiques illicites », dira un receveur. Que le transporteur arrête son bus à moitié du trajet et exige de ses clients de descendre, car la chaussée est en mauvais état, cela est monnaie courante. Ces cas se sont multipliés ces derniers mois, notamment avec les travaux du futur tramway. Les chantiers du tram ont poussé, en effet, de nombreux transporteurs de ces lignes urbaines à recourir à des raccourcis pour échapper aux interminables bouchons de circulation. Aujourd'hui, la situation est tellement confuse que les transporteurs agissent à leur guise. Les responsables locaux ont maintes fois exprimé la détermination de l'Etat à rétablir l'ordre dans le secteur des transports, comme dans l'ensemble des autres secteurs d'activité économique, mais les opérateurs continuent d'agir à leur guise, au mépris de toutes les lois. Les violations en tous genres se multiplient et le citoyen en demeure la première et l'ultime victime. Plus que jamais, l'Etat est interpellé pour mettre fin à cette anarchie qui n'a que trop duré.