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GHARDAÏA : DES HABITANTS D' "EL-FORKANE" PROTESTENT

par Aïssa Hadj Daoud



Des habitants du quartier " El-Forkane " à la cité Aoujrinette, sise au milieu de la grande palmeraie de Ghardaïa, ont, ce mercredi matin, bloqué la circulation et empêché tout passage de véhicules vers la palmeraie et Daia Ben-Dahoua, à la " gare Debèche ", en posant de grosses pierres, des troncs de palmiers et d'autres objets hétéroclites, en plein milieu de la chaussée, causant un immense rassemblement improvisé renforcé de plusieurs habitants de la palmeraie. Les contestataires déplorent la négligence des autorités locales, en dépit d'une dizaine de correspondances, quant à l'évacuation des milliers de tonnes de détritus entassés tout au long de l'Oued M'Zab, depuis le quartier 'Takdite' jusqu'à Ahbas-Adjdid. Parmi les réclamations portées par les mécontents figurent, tout particulièrement, le laisser-aller et la désinvolture des autorités locales qui n'ont manifesté que peu d'importance à ces tonnes de débris charriés lors des inondations du 1er octobre 2008 et qui défigurent, depuis longtemps, les lieux emblématiques de cette palmeraie ancestrale.

Au sein de ce rassemblement et en présence du chef de la daïra de Ghardaïa et des forces de l'ordre qui se sont rapidement rendues sur le lieu de la contestation, le président de l'association " El-Forkane ", M. Bouchène Ahmed, outré, a rappelé les promesses non tenues des autorités locales du fait que les engins de déblaiement qui devaient être réquisitionnés, spécialement pour la palmeraie, ne sont jamais arrivés ". Ajoutant, tout exaspéré, que depuis le précédent volontariat qui avait mobilisé bon nombre d'associations de quartiers venues nous aider à évacuer ce qui pouvait l'être, aucune autorité locale ne s'est inquiétée et n'a mis la main à la pâte pour nous débarrasser de ces tas de gravats qui enlaidissent notre palmeraie ".

Cependant, des solutions appropriées semblent être trouvées cette fois-ci, avec le chef de daïra et les représentants de l'association " El-Forkane ". En attendant, espérons que la guerre déclarée entre cette association de quartier et les pouvoirs publics, engagée depuis longtemps, permettra d'éradiquer ce point noir et que l'espoir de voir la palmeraie de Ghardaïa retrouvant ses beaux repères d'antan se concrétisera.