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Blé tendre : «L'Algérie aura toujours besoin d'importer»

par M. Aziza

La question de la qualité du blé français et sa valeur nutritive était au centre du débat, lors de la deuxième journée des rencontres franco-algériennes des céréales de l'année 2012 tenues à l'hôtel Hilton.

Les experts et acteurs algériens spécialisés dans le domaine ont beaucoup insisté sur la valeur nutritive du blé français et sur sa qualité en général. M. Jean Pierre Langlois Berthelot, président de l'association « France export céréales » a précisé que la qualité du blé tendre est bonne et elle ne pose aucun problème que ce soit pour son taux de protéines ou par rapport à son poids. «Les exigences de la meunerie algérienne sont très proches de la meunerie française, le type de pain confectionné est presque le même que ce soit en France ou en Algérie ». Il poursuit : « le blé français va très bien avec le pain français, et je pense qu'il va très bien pour le pain algérien». Le conférencier a également défendu ses acheteurs, voire ses meilleurs clients en l'occurrence l'OAIC, en précisant que les Algériens achètent ce qui est économiquement le plus performant, ce qui compte pour eux c'est le prix pour une qualité donnée a ?t-il précisé.

Le président de France export céréales a précisé que la France a l'avantage d'assurer, dans cette situation tendue du marché des céréales dans le monde la disponibilité des produits céréaliers , avec une production régulière «alors que d'autres bassins de production connaissent des situations tendues » en faisant ainsi référence aux USA et à la Russie . Notre interlocuteur, a affirmé que la France a exporté l'année dernière 4, 6 millions tonnes vers l'Algérie tout blés confondus »

Il poursuit en affirmant que si la France est le grand et l'historique fournisseur du blé tendre vers l'Algérie , elle a tout de même, des concurrents notamment en blé dur en provenance du Canada et du Mexique. Le président de France export céréales a exprimé l'intérêt de la France pour le marché algérien. « Cette année encore, nous serons toujours présents, nous ferrons des offres, et après c'est la loi du marché »

Pour le conférencier, l'Algérie a toujours des besoins, malgré une récolte en forte progression (56 millions de quintaux contre 42 millions de quintaux en 2011). Pour le président de l'association française des céréales à l'export « l'Algérie aura toujours besoin d'importer et pour de longues années à venir, notamment en blé dur »

Pour sa part, le représentant du commerce extérieur des céréales, David Weiller a affirmé que cette année encore la campagne céréalière connaitra des tensions au niveau mondial. «C'est une campagne qui s'annonce difficile avec une baisse de production et avec des stocks réduits » en précisant « cette année, ça sera des bilans mondiaux tendus sur les céréales » a-t-il averti en défendant la France : « la situation française pour l'année 2012 /2013 , est plus confortable ». Et d'ajouter : « la France a de bonnes disponibilités pour répondre au marché d'exportation dans un contexte mondial difficile, avec une récoltes satisfaisantes en blé , en orge et en mais » a ?t-il conclu.