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Distribution de gaz butane et du carburant : Naftal promet un ramadhan «sans plomb»

par Moncef Wafi

Il n'y aura pas de problème dans la distribution des bouteilles de gaz butane pendant le ramadhan affirme Naftal. C'est à travers un communiqué rendu public hier que Naftal a tenu à rassurer sur la disponibilité des produits pétroliers ainsi que du gaz butane, à quelques jours du début du jeûne. Des produits dont la distribution sera assurée sur l'ensemble du réseau de stations-service de Naftal, annonce encore le communiqué. Les points de vente de l'entreprise resteront ouverts H 24 à travers tout le territoire national, précise-t-on de même source. Rappelons que la filiale de Sonatrach a été mise à mal par le dysfonctionnement des bouteilles de gaz butane qui a accompagné la dernière vague de froid qui s'est abattue sur le pays. Dans certaines régions livrées à elles-mêmes, les bonbonnes de gaz butane étaient introuvables. Et si par chance, on venait à en dénicher une, elle a été cédée parfois à plus de 1.000 dinars. Naftal qui s'est justifiée, à l'époque, en bottant en touche, tient à rassurer son monde pendant le ramadhan, connu pour être un pic sur la demande en gaz butane. Des assurances nées des déclarations du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui a affirmé, qu'aux lendemains de la crise sur la distribution des bouteilles de gaz butane à cause des intempéries, le gouvernement a réfléchi à augmenter le stock national de ce produit pour le porter à 30 jours au lieu de 10 jours pour faire face à toute éventualité à l'avenir. La production nationale de gaz butane qui couvre les besoins du marché national avec 110 à 115 millions de bouteilles enfûtées annuellement, et sa distribution ont montré leurs lacunes lors du dernier hiver ce qui a poussé les pouvoirs publics à élaborer un programme pour porter le stock national de 10 jours à un mois financé par le Trésor à hauteur de 200 milliards de dinars. Concernant les produits pétroliers, le carburant en tête, Naftal se veut également rassurante puisqu'elle assure qu'il n'y aura pas de problème dans leur distribution. Pourtant les interrogations les plus légitimes s'imposent avec comme référence l'hiver dernier, où la distribution de carburant a été sérieusement perturbée à l'échelle nationale, et plus particulièrement à l'Ouest et au centre du pays avec, en arrière plan, l'arrêt de la raffinerie d'Arzew, alors en rénovation. En janvier dernier, M. Yousfi avait indiqué que la réouverture de la raffinerie d'Arzew prévue en février 2012 allait mettre un terme à la crise des lubrifiants qu'a connu le pays pendant l'été dernier. Le ministre avait imputé alors cette pénurie d'huiles pour moteur à la fermeture pour des travaux de maintenance et l'élargissement de la capacité de production de la raffinerie d'Arzew qui couvrait un taux considérable du marché national. Il a également expliqué ce dysfonctionnement par l'épuisement de stock du groupe Naftal en huiles pour moteurs, engendré par la forte demande sur ce produit enregistré l'été dernier, conjugué à l'incapacité des importateurs privés à approvisionner le marché national en quantités nécessaires. Six mois après son installation, le PGD de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, est revenu sur le dossier du raffinage expliquant que pour se remettre à niveau, la compagnie a lancé un vaste programme de rénovation des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger, y consacrant un investissement de 4,2 milliards de dollars, à l'issue duquel la capacité annuelle de traitement de pétrole brut avoisinera les 26 millions de tonnes de Pétrole brut et de 5 millions de tonnes de condensat, soit plus de 30 millions de tonnes de charges traitées. Selon M. Zerguine, la raffinerie de Skikda doit être livrée en août 2012, et celle d'Alger en 2013 pour porter la capacité du parc national de raffinage à quelque 26 millions de tonnes, alors qu'elle n'était que de 22 millions de Tonnes Equivalent Pétrole avant cette rénovation. Il annoncera, par ailleurs, la volonté de l'Algérie de construire cinq nouvelles raffineries de pétrole, trois au niveau des Hauts Plateaux, une au Sud et une dans la région Centre pour arriver à une capacité de raffinage supplémentaire de 30 millions de tonnes.