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L'hélicoptère de transport Mi-26T2 en démonstration en Algérie : Les Russes espèrent convaincre l'ANP

par Salem Ferdi

La compagnie russe de fabrication d'hélicoptères, Rostvertol, présentera entre le 5 et le 16 juillet, son hélicoptère de transport Mi-26T2, à l'armée algérienne, rapporte «Itar-Tass», citant un responsable officiel russe. L'hélicoptère, rapporte l'agence, devrait quitter la région de Rostov, dans le sud de la Russie, en direction de l'Algérie, au début du mois de juillet.

« Itar-Tass» donne quelques caractéristiques de l'hélicoptère qui est doté d'une nouvelle cabine en verre, d'un équipement radio-électronique et d'un système de navigation modernisé. L'équipement de l'hélicoptère sera adapté pour l'utilisation de lunettes à vision nocturne. Cette démonstration devrait décider l'armée algérienne d'acheter ou pas, un lot de Mi-26T2 indique «Itar-Tass» en relevant que l'armée de l'air algérienne ne dispose d'aucun hélicoptère de transport lourd comme le Mi-26T2.

La flotte algérienne, indique l'agence, est composée de 2 Mi-6, de Mi-4, de 28 Mi2, de 47 Mi-8, de 42 Mi-171 et de 5 hélicoptères Ka-32. Le Mi-26T2 est la dernière version de l'hélicoptère de transport lourd Mi-26T que Rostvertol a décidé de moderniser en le dotant d'un cockpit tout écran et d'une nouvelle avionique, deux éléments qui en limitaient l'attrait à l'exportation. Selon les spécifications fournies par des sites spécialisées, le MI-26T2 d'un usage aussi bien civil que militaire, dispose d'un cockpit en verre avec écrans LCD de 5 pouces, un pilote automatique numérique et un système Glonass de navigation assistée qui permet les opérations IFR (règles de vol aux instruments).

Cette version ne nécessite que deux membres d'équipage de vol, contre cinq auparavant. Une caméra TSL-1600 rotative permet une surveillance en mode standard ou infrarouge de la cargaison transportée. Il est la version modernisée du MI-26, l'un des plus gros hélicoptères au monde. L'Algérie est un client traditionnel de la Russie dans le domaine des armements et elle a été, selon le rapport 2011 du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), le premier acheteur d'armes en Afrique.

«RATTRAPAGE»

Selon le rapport, le budget militaire algérien a connu une hausse de 44% (2,5 milliards de dollars) en partie en raison de «préoccupations relatives au conflit libyen». L'Algérie était déjà classée parmi les plus grands importateurs d'armes au monde pour la période 2006?2010, soit avant les tumultes libyens. Pour beaucoup d'observateurs, il s'agit d'un effort, substantiel, de rattrapage après le creux des années 90 où l'on a évoqué un «quasi-embargo». Depuis 2002, la tendance est à l'augmentation des dépenses militaires. Le marché algérien a représenté 13% des ventes de l'armée russe, durant cette période. Les informations, qui viennent de Russie, doivent être prises avec prudence, certaines annonces n'ayant pas été suivies d'effet. En juin 2011, le groupe russe Rosvertol avait annoncé que des négociations avec l'Algérie pour la vente de son hélicoptère de combat Mi-28NE Havoc «étaient en bonne voie».