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L'affaire dite de la «Mare d'eau», en référence à la forêt où a eu lieu
la partie de chasse qui a mal tourné, a enfin connu
son épilogue. Le tribunal criminel d'Oran a en effet prononcé son verdict hier.
Les trois mis en cause ont été déclarés non coupables, s'agissant de
l'accusation d'«homicide volontaire avec préméditation et guet-apens». Ils ont
été en revanche condamnés pour le délit de «port d'arme à feu de la catégorie 5
sans autorisation» pour deux d'entre eux, et «exercice de la chasse sans
permis» pour le troisième. Les deux premiers accusés ont ainsi écopé d'un an
d'emprisonnement, le troisième de six mois d'emprisonnement. Voilà qui clôt
neuf mois de procédures judiciaires déclenchées par le tribunal d'Oued Tlélat au lendemain de la mort «suspecte» de deux hommes
lors d'une chasse aux sangliers sauvages, plutôt improvisée par cinq paysans
résidant dans les parages de la réserve naturelle de la Mare d'eau, située à cheval
entre Sig et Boufatis.
Les faits. Dans la nuit du 16 juin 2011, épaulant leurs fusils, les cinq agriculteurs se sont rencontrés dans une clairière à l'orée de ladite forêt. Un groupe s'est mis à battre les champs et les taillis pour en faire sortir le gibier. De l'autre front, un autre groupe s'était mis aux aguets à hauteur de la ligne de grillage bornant la réserve protégée. Première étape réussie, un sanglier traqué s'est fait coincer dans une des brèches pratiquées par ces animaux pour s'ouvrir un accès sur les prés avoisinants. Commencent alors des tirs très approximatifs, en direction de la bête qui grognait à mort. Soudain, des cris d'homme. Après le cessez-le-feu, l'épouvantable surprise : on aperçoit deux des cinq chasseurs allongés par terre, corps inertes. L'un d'eux, le plus âgé, un septuagénaire, touché par une balle qui lui a transpercé le crâne, rend l'âme sur le coup. L'autre, la trentaine, ayant reçu 3 projectiles, succombera à ses blessures aux UMC le lendemain. |
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