Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Centrale nucléaire de Fukushima: Vigilance aux frontières algériennes

par Djamel B.

Les services de contrôle et de la répression des fraudes du ministère du Commerce au niveau des frontières nationales ont été appelés à exercer une « vigilance accrue » dans le contrôle des produits notamment alimentaires importés, à la suite de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. Selon l'APS qui cite le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes du ministère, M. Abdelhamid Boukahnoune, les services de contrôle ont été instruits pour développer une vigilance accrue dans le contrôle des produits importés. Le responsable qui s'exprimait en marge d'une journée nationale sur la sécurité des denrées alimentaires a indiqué que ses services ont été alertés dès le déclenchement de l'accident nucléaire, à l'instar des mesures sanitaires de protection prises par les autres pays. Les agents de contrôle sont outillés d'instruments spécifiques pour mesurer le niveau de radiation, « s'il y en a », précise M. Boukahnoune, soulignant, tout de même, que l'Algérie n'importe pas beaucoup de produits du Japon notamment les produits alimentaires. « Notre souci est de vérifier l'origine de ces produits importés d'autres pays autres que le Japon », a-t-il précisé. D'autres pays avaient déjà pris des mesures strictes au niveau des ports au lendemain de l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima. Le 15 avril dernier l'Union européenne avait décidé de rehausser les niveaux d'alerte lors des contrôles de radioactivité sur les navires arrivant du Japon.

 Le commissaire à l'Energie Gunther Oettinger avait indiqué que les navires sont déjà contrôlés au départ du Japon et l'UE exerce un deuxième niveau de contrôle à l'arrivée « car nous voulons écarter tout risque, même le plus petit, pour les personnes qui travaillent dans les ports », a expliqué le commissaire dans un communiqué. Le niveau naturel de radiation est de 0,1 microsievert par heure et les contrôles effectués sur les navires en provenance du Japon se feront avec un seuil de tolérance ajoutant 0,2 microsievert par heure au niveau de radiation naturel, a précisé le commissaire.

 Au-dessus de ce niveau, les appareils de contrôle doivent donner l'alarme. En cas de contamination, le navire doit être lavé et les ouvriers protégés. Il y a lieu de rappeler que de légères traces de radioactivité avaient été détectées dernièrement sur trois conteneurs en provenance du Japon dans le port belge de Zeebrugge près de deux mois après l'accident.