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Une rue pour les taxis

par A. Mallem

L'ouverture officielle de la station de taxis de la rue Chitour, située en plein centre-ville, aura lieu cette semaine.

Grâce à cette décision, le problème des taxis SDF sera réglé puisque exclusivement réservée à ces transporteurs, cette rue, longue de 200 mètres environ, pourra en contenir un nombre appréciable.

Scindée en deux parties, chacune d'elle assurera une bonne demi-douzaine de destinations, et mettra fin ainsi aux préoccupations des taxieurs et des usagers devant se rendre au centre-ville.

Mais indépendamment de cette mesure, voilà que le bureau local du syndicat national des taxis et transporteurs (SNTT, activant sous l'égide de l'UGTA) est monté une nouvelle fois au créneau pour affirmer que, dans ce domaine, tout reste à faire tant que les solutions aux problèmes de fond rencontrés par cette corporation demeurent gelées au niveau de la direction du transport de la wilaya.

Dans un mémorandum qu'il a adressé le 20 décembre 2010 au secrétaire général de la wilaya, dont nous avons reçu une copie, le secrétaire général de ce syndicat, Bendilmi Younès, a fait état des préoccupations de ses adhérents au nombre de 1000, dont 980 taxis, en soulevant une dizaine de points essentiels et précisant que de la résolution de ces points dépend, selon lui, d'un retour à la normale de la situation anarchique qui prévaut dans le secteur. En tête de ces points figure l'attitude, déclare ce responsable, du directeur des transports, qui persiste à refuser tout contact direct avec les représentants des taxieurs et ne veut dialoguer avec eux que par correspondance. «Plus encore, indique M. Bendilmi, il n'a jamais cherché à réactiver la commission technique chargée de la prise en charge des problèmes de taxieurs, dont la dernière réunion s'était tenue en 2006».

Il est également reproché au directeur du transport de ne pas appliquer les décisions de cette commission. «Conséquence, affirme le secrétaire de wilaya de la SNTT, une confusion totale règne dans ce secteur à cause, notamment de l'absence de contrôle des taxieurs, ce qui les conduit souvent à ne pas respecter les tarifs réglementaires, qu'ils ont d'ailleurs augmenté unilatéralement. D'autre part, beaucoup de taxis urbains connaissent une dérive qui les porte à travailler comme les taxis interurbains en choisissant eux-mêmes la destination de la course du client et non l'inverse. Et le seul perdant dans l'affaire est bien entendu l'usager».

Par conséquent, l'UNTT fait appel aux autorités publiques leur demandant d'intervenir pour «ouvrir les portes de la direction des transports à la corporation des taxieurs de Constantine et contraindre son responsable à respecter les décisions de sa tutelle émises au mois d'août 1993, surtout en réactivant la commission technique. Le syndicat demande aussi au secrétaire général de la wilaya la mise sur pied d'une commission de wilaya de suivi de l'application de toutes les décisions prises par les autorités dans le cadre de l'organisation du secteur conclut le SNTT dans son mémorandum.

A noter que nous avons fait hier plusieurs tentatives pour entrer en contact avec le directeur des transports afin de recueillir son avis sur les problèmes posés par le SNTT dans son mémorandum, mais tous nos essais n'ont pas abouti.