Jour de repos ! Le réveil est bâillonné. Les chefs oubliés.
Farniente se profile à l'horizon. En toute quiétude. C'est autorisé ce jour là.
Le patron lui est inquiet de cette journée chômée. Une perte sèche. Les
salariés sont ravis de cette liberté hebdomadaire. La reconnaissance de leur
labeur. La possibilité de casser un rythme infernal. Une liberté reconnaissante
en sorte. En économie, le travail est un facteur de production. Il est fourni
par des employés en échange d'un salaire. Le marché du travail est l'endroit où
des actifs rentrent et sortent. Dans notre inconscient, le travail désigne
l'effort. Le salaire. Parlons-en. Il est au centre du travail mais est tabou
aussi bien pour le rémunéré que le rémunérant. Combien ça coûte vraiment le
travail. Par rapport à quoi on juge qu'un travail vaut telle ou telle
compensation ? Le marché, nous répond-on. Ce fameux marché. Il paraît que c'est
la même logique que les coûts des fruits et légumes pratiqués par les
marchands. Plus il y en a, moins on les vend chers. Donc, si on est nombreux à
vouloir travailler du coup, les emplois pourraient manquer. Les places
deviennent chères. C'est ça, il faut mettre au chômage un grand nombre d'entre
nous pour garantir sa place. Tout cela devient compliqué. C'est pourquoi,
nombreux sont ceux qui refusent cette course à la place. On n'y comprend pas
grand-chose. Par contre, on sait qu'il n'y a pas de travail. Un travail où
l'effort n'aurait pas sa place a du mal également à imposer le salarié
sérieusement. Dans sa famille, dans son quartier, dans la société tout court.
Comme si on devait absolument souffrir pour valoir en tant que travailleur. On
a tous besoin de repos mais faut-il avoir du travail?