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Les familles lancent un appel de détresse: Effondrement dans une bâtisse à Miramar

par K. A.

Une véritable panique s'est emparée, hier, des habitants de l'immeuble vétuste situé en plein centre-ville, au 10, rue Jean Kraft, dans le quartier de Miramar, après l'effondrement du mur de la terrasse de cette très vieille bâtisse, probablement en raison des averses et des vents violents qui ont sévi hier à Oran. En effet, il était 13 heures, lorsqu'un bruit violent a retenti à l'intérieur de cette immeuble de deux étages.

 Paniqués, les trois familles occupant les lieux se sont vite précipitées à l'extérieur. Sur les lieux, une bonne partie du mur s'est écroulée et, fort heureusement, l'on ne déplore aucun blessé parmi les familles ou les passants. Aussitôt alertés, une équipe de la Protection civile appuyée par les services de la 8ème Sûreté urbaine se sont rendus sur place. Le constat est alarmant.

 Les sinistrés livrés à eux- mêmes restaient impuissants devant l'ampleur des dégâts. « Nos vies sont en danger et la bâtisse, à l?intérieur des appartements comme à l'extérieur, est dans un état catastrophique. Le bâtiment est très vieux et nous craignons le pire », souligne une mère de famille. Les murs complètement effrités n'ont pas tenu face aux fortes rafales de vent, ce qui a causé cet effondrement, explique-t-on. Ainsi et pour parer à toute éventualité, les services de la Protection civile ont pris les devants en procédant à la démolition de l'autre partie du mur, dans le but d'éviter d'autres accidents qui seront probablement plus graves.

 En effet, le mur donne sur une rue (Jean Kraft) très fréquentée par les passants et empruntée par les automobilistes, en raison de sa proximité avec le centre de la CNAS et le marché couvert et donnant également sur la rue Larbi Ben M'hidi. Ainsi et en interpellant les instances locales et à leur tête le wali d'Oran pour leur venir en aide, ces familles ont précisé qu'ils ont déposé plusieurs dossiers de demande de logement, depuis des années déjà, et que des promesses de leur relogement leur ont été données par les membres de la commission. Des promesses qui n'ont pas été tenues vu que ces habitants vivent chaque jour avec la peur au ventre de se retrouver ensevelis sous les décombres compte tenu de la vétusté des lieux. A noter que l'immeuble est classé «Rouge», donc à démolir.