
Il
fait chaud en cette fin de week-end début de carême. Le thermo tient bien la
chaleur. Non pas celle du café. C'est du thermomètre qu'il s'agit. Ça chauffe
de partout. Il y a d'abord les «smayème touala» qui font grimper la température
et les tempéraments. Les nerfs sont à fleur de peau, il y a de quoi. Première
journée de jeûne, premier «slikh». Le ramadhan est la preuve que les
commerçants, petits et grands, n'ont pas besoin d'assemblée générale
extraordinaire pour se mettre d'accord sur le minimum. Ce minimum qui consiste
à augmenter au maximum les prix. On ne donne pas cher de notre peau. Pauvre de
nous. La mercuriale est en folie. Concevoir un menu décent n'est pas une simple
hrira. C'est quand même curieux que nos ménagères ne soient pas sélectionnées
pour les jeux Olympiques. Avec toute la gymnastique qu'elles font l'année
durant et les «mets d'ail» qu'elles arrivent à concocter avec rien, les podiums
seraient assurés et des médailles... en bronze, elles les ont déjà. L'argent
c'est ce qui manque le plus... l'or elles le mettent au clou pour passer
ramadhan salamette...
Ouach mène salamette, bientôt fi bladna, pour
manger décemment, il nous faudra une prise en charge. Transiter par un médecin.
Payer pour avoir une ordonnance, remplir une feuille de maladie et s'adresser
chez le commerçant-pharmacien qui, selon la prescription, vous fournira votre
dose. C'est selon vos carences. Soit de la batata, un peu de zit, une baguette
et... roule. Si vous voulez des fruits ou de la viande, c'est un spécialiste
qu'il faut consulter. Ainsi chacun de nous aura sa bouffe qui, sans le rendre
bouffou, le maintiendra en vie jusqu'aux prochaines élections.