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Blida: «La crise économique» à l'université

par Tahar Mansour

Le Pr Lamiri Abdelhak, enseignant de management et d'économie dans une université de Californie et conseiller en économie en Algérie, a donné avant-hier une conférence à la Faculté des sciences économiques de l'Université Saad Dahlab de Blida, à travers laquelle, il a donné une définition de la crise économique qui a touché le monde entier et de ses causes, affirmant que c'est la mondialisation et l'interaction des économies mondiales qui a aggravé la situation. «Et pour en venir à bout, il faut qu'il y ait des plans de relance concertés entre tous», a-t-il déclaré en ajoutant que c'est ce qui a motivé la tenue du G20 et des décisions qui ont suivi. Concernant les causes de la crise économique, le Pr lamiri rappelle qu'elles sont dues essentiellement au système bancaire américain avec ses 9.000 banques dont plus de 3.000 locales qui ont causé toute cette crise quand, se voyant partir en faillite, elles ont opté pour des actions suicidaires consistant en l'octroi de prêts à des particuliers non solvables pour la construction de maisons individuelles que ces banques récupérèrent un ou deux ans après pour les vendre et récupérer leur argent. Le marché de l'immobilier, à cause justement de ces constructions à tout-va, a connu une baisse très importante et les banques n'ont pu renflouer leurs caisses. Outre cela, de très nombreuses actions ont été vendues par ces banques à d'autres banques un peu partout dans le monde, parfois pour des sommes faramineuses et, comme elles, elles n'ont pas pu les récupérer, elles se sont déclarées en faillite, ce qui a conduit à une baisse des prêts pour les investissements, c'est-à-dire des emplois qui sont perdus, une production en baisse car ne trouvant pas preneur, et, la boucle étant bouclée, les gens ne peuvent plus acheter. Concernant l'Algérie, le Pr Lamiri affirme que, contrairement à ce que disent certains, notre pays est aussi touché par la crise mondiale même si nos banques, non performantes, n'ont pas acheté d'actions, mais c'est le prix du pétrole, notre unique ressource, qui nous fera entrer de plein fouet dans la crise économique. Mais l'orateur rappelle que la récession n'est pas une fatalité.

A la fin de son intervention, Le Pr Lamiri a invité nos dirigeants à suivre l'exemple des pays qui ont réussi dans leur politique économique, d'autant plus que l'Algérie a d'énormes potentialités qui ne demandent qu'à être utilisées de manière sensée, pour faire avancer notre pays vers la réussite.