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Ahmed Gaïd Salah: L'homme providentiel «malgré lui»

par Mourad Benachenhou

Malgré les formidables avancées de la science et de la médecine au cours de ces derniers siècles, l'algorithme divin, qui détermine la durée du passage de chacun d'entre nous sur cette Terre, demeure un secret insurmontable. L'homme le plus puissant, qui a une influence sans limite sur le destin de toute une communauté humaine, a autant de contrôle sur sa destinée que le plus humble des membres de la société qu'il domine. « Il n'y a d'éternel que Dieu, et nous appartenons à Dieu, et à lui nous retournons, » dit le croyant, exprimant la précarité et la fragilité de la destinée humaine, à laquelle aucun d'entre nous n'échappe. La disparition soudaine, prématurée et imprévisible du Général Gaïd-Salah vient de rappeler ces vérités de base, qui échappent à chacun d'entre nous, prisonnier qu'il est de l'instant continu et accumulé qu'est le temps qui nous emporte et nous donne la fausse impression d'une éternité jamais arrêtée.

Gaïd-Salah a défini l'époque actuelle

L'accélération des évènements que connait l'Algérie depuis ces quelques dix mois, a vu l'accès à la prééminence du Général Gaïd-Salah ; son nom et ses actions ont défini cette tranche du drame actuel que vit notre pays, jusqu'à apparaitre comme l'homme « indispensable, » et dont la disparition ne pouvait être ni imaginée, ni projetée, renforçant encore plus cette impression que, finalement, certains sont destinés à entrer dans l'éternité avant même l'heure fatale.

Au-delà des commérages, des inimitiés nées des divergences d'intérêts bassement matériels, et des différences d'opinion dans une période où toutes les valeurs les plus sacrées sont remises en cause, au-delà des passions que soulève la lutte pour une nouvelle politie dans ce pays, il faut non seulement reconnaitre, mais également souligner que la personnalité de Gaïd-Salah a dominé la vie politique de ces cruciaux derniers mois, qui ont vu tant de changements dans l'atmosphère politique du pays, et l'émergence d'une dynamique populaire que nul politicologue ou homme de terrain n'avait ni prévue, ni envisagée, ni même planifiée, dynamique qui échappe à l'analyse sociologique la plus sophistiquée.

Y-a-t-il, parmi les lois « objectives » de la société humaine, une loi qui projette au devant de la scène, dans les moments de grands périls, un homme apte à saisir le moment et à concevoir la voie à suivre pour sortir la société de l'impasse où elle se trouve comme « coincée ? Bref, l'homme providentiel est-il un fruit naturel des évènements ?

On pourrait reprocher à ce développement de « sentir la flagornerie, » une tentative de récupérer, à des fins personnelles, un évènement tragique, en montant aux nues l'homme le plus puissant du pays, dont la disparition pourrait être l'occasion de « rebondir» pour ceux que l'histoire a justement ou injustement rejetés. Il n'en reste pas moins difficile, sinon impossible, même pour les plus hostiles au système politique actuel, d'évoquer cette tranche d'histoire que notre pays vit, sans y reconnaitre la centralité du rôle positif de Gaïd-Salah, qui a été l'agent de changement, non un obstacle au changement, dans cette période cruciale. Les affirmations tranchées d'analystes pressés de trouver dans le moindre évènement la justification de leurs préjudices sclérosés ne peuvent ni masquer, ni remplacer la réalité.

Certes, dans cette période trouble, il est difficile de faire la distinction entre les «bonnes » et les « mauvaises » décisions, entre, d'un côté, les actes pris au plus haut sommet de l'Etat, qui, malgré leur brutalité apparente, ressortissent des impératifs de maintenir un minimum d'ordre dans une société en ébullition et d'ouvrir la voie vers le changement profond du mode de gouvernance, et, de l'autre, les actions provenant de ce sommet, et qui apparaissent comme conséquences de calculs politiques destinées à maintenir le statuquo dans le mode d'exercice du pouvoir.

A-t-on le recul et l'objectivité nécessaires pour passer au crible les décisions prises à ce niveau pour les distinguer les unes des autres, en fonction du ressort les ayant motivées ? L'inventaire des évènements de ces dix derniers mois est impossible à faire et à exposer dans une courte contribution, qui ne vise pas à une étude exhaustive de la période actuelle, mais, seulement, et modestement, à tenter, de manière superficielle sans aucun doute, de rappeler certains éléments saillants de l'influence de Gaïd-Salah sur le déroulement des évènements, sans viser à tracer de lui un portrait « personnalisé, » approfondi.

On ne trouvera ici ni jugement définitif sur sa personnalité, ni description précise de ses motivations.

On essayera, cependant, de montrer, tout en reconnaissant la subjectivité de cette tentative que, derrière toutes les actions de Gaïd-Salah, il y a un fil directeur qui leur donne une certaine cohérence, fil directeur qui peut se traduire en deux simples impératifs : « éviter que le soulèvement populaire du Hirak ne fasse tomber le pays dans le chaos, » et « préserver,face aux risques d'intervention étrangère, sous quelque forme que ce soit, la liberté de manœuvre des autorités algériennes. »

Il faut reconnaitre que le mode de gouvernance qui a dominé le pays depuis l'indépendance, est pour beaucoup dans le déclanchement des évènements actuels, mais, hélas ! Le manuel du parfait réformateur politique n'a pas été encore écrit ; chaque pays doit trouver sa propre voie pour passer d'un système politique à un autre, en tâtonnant plus qu'en concevant d'abord un plan d'action qu'on met ensuite en œuvre. Dans le contexte actuel, on ne pouvait pas demander à Gaïd-Salah plus que ce que la société algérienne était capable de générer spontanément. Car, malgré tout, et en dernier ressort, le mode de gouvernement d'un pays est essentiellement un phénomène sociologique dont beaucoup d'éléments constituant échappe à la perspicacité de l'homme politique le plus doué.

On ne peut pas reprocher à Gaïd-Salah de ne pas être allé plus vite que ce que la société, dans son ensemble, et toutes composantes incluses, aurait été prête à accepter. Il a pris les rênes du pays dans un contexte dicté par les évènements et les structures de pouvoir hérité du passé, qui se sont imposées à lui comme, d'ailleurs, à tout le reste du système politique, et de ses animateurs. Ce n'est pas lui qui a, tout de même, inventé et créé ce système, et il devait en accepter les règles de jeu, même s'il était animé de la volonté la plus sincère de le changer.

On ne peut pas lui reprocher d'avoir fondé son influence et son pouvoir sur une base constitutionnelle quelque peu précaire, car ce n'est pas lui qui a instauré, même s'il a contribué à le défendre, un système de gouvernance qui simplement refusait de reconnaitre la prééminence des lois écrites sur les actes et décisions des autorités suprêmes du pays.

Pourquoi Gaïd-Salah peut-il être considéré comme l'homme providentiel ?

Voici, maintenant, quelques aspects positifs de l'action de Gaid-Ahmed, et qui ont évité au pays une situation encore pire que celle qu'il connait maintenant :

1. Il a maintenu l'unité de l'Armée, envers et contre tous, et en dépits des intrigues, au niveau national, et certainement international aussi, dont l'objectif était de faire éclater les forces de défense nationale. On connait, par les exemples multiples de l'histoire, les conséquences terribles de la division au sein des forces armées, dont la conséquence a été automatiquement la violence illimitée et sans pitié de la guerre civile. Il a non seulement fait poursuivre ceux qui ont tenté de semer la division dans l'armée et de briser le principe vital du respect de la hiérarchie et de l'unité de vue parmi le commandement de l'armée, mais également ceux qui ont voulu exploiter leur grade pour assouvir leurs ambitions politiques. Interdire l'exercice d'activités politiques aux officiers supérieurs retraités de l'armée était une décision quelque peu controversée, car elle créait une situation où certains citoyens avaient moins de droits civiques que d'autres, mais qui évitait le péril de voir certains, alors qu'ils étaient encore en activité, manipuler leurs subordonnés pour se créer une base politique avant même de quitter leur service. On sait comment l'empire romain a fini par disparaitre, lorsque les troupes ont été, peu à peu, entrainées par leurs chefs, à imposer ces derniers comme empereurs, et, donc, à ouvrir la voie à l'effondrement de la discipline militaire et donc, à la dislocation de la puissance romaine, admirablement décrite dans l'ouvrage du célèbre hsitorien anglais Edward Gibbon.

2. En contrecarrant la toute dernière intrigue de l'ex-président, visant à se maintenir au pouvoir, malgré son incapacité à la fois physique et intellectuelle, et en le forçant à démissionner, Gaïd-Salah a évité au pays la catastrophe d'une situation où l'armée aurait été affaiblie alors que son chef suprême, qui est le chef d'état, était incapable d'assumer ses fonctions. Une ère d'instabilité s'en serait suivie, où les intrigues de palais autour d'un chef d'état faible, auraient créé une situation qui aurait rapidement débouché sur l'anarchie, rendant encore plus compliqué le maintien d'un minimum d'ordre. Effectivement, on pourrait reprocher le fait que cette démission et la prise en charge par Gaïd-Salah, du pouvoir n'avaient rien de constitutionnel, certes, mais c'était la seule solution acceptable pour la survie même de l'unité nationale et de son intégrité territoriale. Le reproche de ce transfert de pouvoir non conforme aux règles constitutionnelles doit être dirigé contre l'ex-chef d'état qui a gouverné le pays, directement ou par frère interposé, en toute ignorance de la loi fondamentale du pays, comme d'ailleurs, de tous les autres lois, des plus importantes aux plus marginales. De plus, la faiblesse de la classe politique algérienne, tous corps confondus, et toutes personnalités comprises, quelle que soit leur renommée ou leur réputation, ne laissait d'autre choix que la prise en charge par Gaïd-Salah, en ses titres officiels, de la conduite des affaires du pays.

3. Gaïd-Salah a eu le courage de s'attaquer frontalement à la dérive mafieuse du système politique, qui s'était, au fil du temps, transformé en une entreprise criminelle, œuvrant essentiellement à l'enrichissement sans causes d'une classe de prédateurs, intéressés, non à accroitre le potentiel de production du pays ou à améliorer les conditions sociales du pays par la création d'emplois productifs, mais à détourner, à son profit exclusif, la plus grosse partie de la rente pétrolière. Cette classe de parasites, se présentant faussement comme des « entrepreneurs légitimes, » est la cause principale des problèmes économiques et sociaux que connait le pays, et sa disparition annoncera une ère nouvelle. On peut affirmer, sans rencontrer de démenti, que si un membre quelconque de la faible classe politique que possède ce pays, avait acquis la prééminence à l'occasion des bouleversements actuels, il aurait « concocté, » ne serait-ce que pour renforcer son pouvoir, un compromis sale avec ces prédateurs, compromis qui leur aurait permis de conforter tant leur influence politique que leurs richesses. Gaïd-Salah, dont l'autorité ne devait rien à ces prédateurs, n'avait donc aucune raison de « prendre des gants « avec eux, et les a fait soumettre aux foudre de la justice, même si on pourrait lui reprocher d'avoir instrumenté l'indépendance de cette institution. Ce qui importe, c'est la conséquence finale de cette action de « mani pulite » qui a redonné aux autorités centrales le contrôle de l'économie en éliminant, par des actions judiciaires, cette classe du paysage économique du pays.

4. De même, il aurait été impensable, sous un gouvernement de transition, comme le réclamaient certains, que les « criminels » qui gouvernaient officiellement le pays, auraient été poursuivis et emprisonnés. Sans aucun doute, là aussi, les « politiques » auraient cherché des compromis et auraient évité de compliquer la situation à laquelle ils auraient été confrontés, s'ils décidaient de poursuivre, sur la base de preuves matérielles irréfutables, d'anciens collègues de gouvernement, amis d'enfance, camarades de classe, ou compagnons politiques, etc. Là aussi Gaïd-Salah a pris une initiative qu'aucun n'aurait pu prendre à sa place. N'ayant pas besoin de l'appui de ces « criminels, » il n'avait aucune motivation pour les ménager, en passant l'éponge sur leurs activités ressortissant de la définition de la corruption d'état comme idéologie de pouvoir. Ces hommes n'ont même pas hésité, pour accumuler des biens mal acquis au détriment des deniers publics, et à se faire les complice conscients des prédateurs, à « tontonmacoutiser » les forces publiques lorsque les intérêts de ces prédateurs étaient menacés. Il est difficile d'imaginer qu'un de ceux qui, à un moment donné, ont prétendu représenter « une planche de salut » et de proposer une période transitoire dont ils auraient assumé la direction, aurait eu le courage, non pas de poursuivre les délinquants qui nous ont gouverné pendant des décennies, mais même de les éliminer totalement de la scène politique. Seul Gaïd-Salah avait la liberté de manœuvre nécessaire pour aller jusqu'au bout de cette opération d'épuration, qui, évidemment, n'épuise pas tous les problèmes politiques que le pays doit surmonter, mais qui, au moins, permet d'éliminer une bonne partie de ceux qui ont créé les conditions de cette situation de crise.

5. Dans le traitement du problème d'ordre public créé par le Hirak, problème de gestion des foules de manifestants, compliqué non seulement par le degré de frustration de ses participants, à juste titre révoltés par le mode de gouvernance du pays et la précarité de la situation sociale de nombre d'entre eux, mais également par la possibilité de certains d'entre eux de profiter de l'anonymat de la foule, pour faire avancer leur propre agenda hostile à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale, Gaïd-Salah a fait preuve d'une modération exemplaire, malgré les critiques acerbes dont il a été l'objet. Il a su garder son sang-froid, ignorer les insultes et les calomnies dirigées contre lui, et l'hostilité marquée à son égard par la foule en colère. Il a su calibrer les actions de maintien de l'ordre, tout en préservant la liberté d'expression au niveau acceptable destiné à éviter les débordements extrémistes. Certains auraient voulu, certes, que soit laissé à la rue le pouvoir total, avec les débordements et les évolutions que cela aurait impliqués. Aucun pays au monde, y compris les démocraties les plus avancées, n'accepte le règne absolu de la rue, au nom de « la liberté d'expression » et du « droit à la manifestation. » Les manifestations ont été pacifiques parce que les réactions des forces de l'ordre,- malgré certains dépassements inacceptables et bien documentés, -ont été modérées. Il y a eu une dialectique de modération qui doit autant aux manifestants qu'aux autorités chargées de maintenir l'ordre nécessaire pour que les libertés soient exercées sans menacer le maintien d'un minimum d'ordre au profit de tous les citoyens, qu'ils prennent part à ces actions de protestation ou non. Gaïd-Salah a su ménager les revendications des uns de manifester pour exprimer leurs frustrations, avec la bonne exécution de la mission des autres chargés de veiller à l'ordre public au profit de tous.

Finalement, et en conclusion pour mettre un point final à cette analyse, oh ! Combien partielle, peut-on considérer que Gaïd-Salah est mort au combat, épuisé par le poids des responsabilités qui l'ont accablé, du fait de l'effondrement de la classe politique algérienne, et de la révolte des masses ?

Sans aucun doute a-t-il a succombé à l'épuisement physique et mental causé par l'immensité des problèmes que lui a légués le pire des chefs d'Etat de l'Algérie, qui avait la prétention de ne pas être un « quart de président, » mais qui a été loin même de se rehausser au titre qu'il portait, qui a été incapable, malgré tout le pouvoir dont il disposait, et tout l'argent qui a plu, sous son règne, sur l'Algérie, du fait de l'embellie pétrolière de la première décennie de ce siècle, d'assurer tant le changement du mode de gouvernance que la prospérité du peuple algérien, et qui a laissé un pays exsangue, pillé par ses gouvernants comme par une race de prédateurs ignares et incompétents, en proie à une « guerre civile, » même si elle est pacifique. Tout comme l'Algérie, Gaïd-Salah est une des victimes du règne ubuesque d'un homme qui a trompé le monde comme son peuple, un narcissiste déséquilibré mental qui s'est infiltré, comme un virus contre lequel il n'y a aucun vaccin, et a fini par pousser ce pays au bord de la disparition.

Gaïd-Salah a hérité d'un pays ingouvernable et s'est épuisé à le maintenir « sur pieds.» Ne serait-ce que parce qu'il a hérité d'une situation catastrophique légué par un homme à la fois arrogant, immodeste, incompétent et sans un grain de valeurs morales ou de sens des responsabilités ou de patriotisme, Gaïd-Salah mérite d'être glorifié et les immenses services qu'il a rendus à ce pays et à ce peuple, doivent être reconnus, et sa place d'homme providentiel dans notre histoire acceptée sans réserves.

Il est certain que beaucoup pourraient considérer cette contribution comme un dithyrambe de circonstance, écrite pour honorer, dans la tradition bien ancrée de la vie sociale, un homme célèbre dont la vie vient de s'achever.

Effectivement, suivant le proverbe algérien : «on allonge les jambes du mort. » C'est mal interpréter cet écrit que de croire qu'il répond seulement à une tradition sociale et religieuse, qui veut qu'on ne dise que du bien d'un mort, qu'il soit fameux ou humble.

Au contraire, il fallait bien que, dans ce déluge de critiques plus ou moins acerbes qu'on continue à déverser sur la mémoire de ce grand homme qu'a été Gaïd-Ahmed, que quelqu'un aille à contre-courant et ose rappeler que sans lui, et l'histoire-fiction ne peut remplacer la vraie histoire, c'est un pays autrement plus désolé qu'aurait été l'Algérie maintenant.

Gaïd-Salah a loin d'avoir été un homme qui a « fait obstacle au changement. » Au contraire, qu'on le reconnaisse ou non, toutes les décisions qu'il a prises pavent la voie et facilitent les nécessaires changements politiques que doit connaitre le pays.

L'armée est encore au centre de la vie politique, et Gaïd-Salah a su en maintenir l'unité sans faille, garante de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale, et dont le pouvoir n'est dû qu'à l'impéritie d'une classe politique qui a été incapable de prouver qu'elle peut se substituer à cette institution, et qui a montré encore plus son peu de poids dans les affaires politiques du pays, puisque le Hirak est né sans elle et continue sans sa participation.

Cette contribution est-elle une «offre de service,» comme certains pourraient le croire ou le suggérer ?

Certes, ce qui a été écrit ici va à contre-courant d'une mode qui veut qu'on critique acerbement toute tentative de ramener à la froide analyse le débat politique actuel, fortement teint de passion, de haines contenues, d'ambitions politiques frustrées, et de rancunes personnelles profondes.

Mais, la vérité doit se dire, et le seul service que souhaiterait offrir cette contribution est aux futurs historiens de cette période, qui doivent avoir une vue aussi objective et aussi équilibré que possible des enjeux actuels et du rôle de chacun dans cette période.

Pour clore cette contribution, qui ne se veut ni une oraison funèbre, ni une eulogie, mais un simple et court rappel de ce que doit le peuple algérien à un homme qui a été poussé au devant de la scène, malgré lui, mais qui aura su se placer au niveau des circonstances exceptionnelles actuelles, et qui a marqué son époque, il ne reste plus qu'à présenter ses condoléances les plus sincères et les plus attristées à la famille du défunt, à l'Armée Nationale Populaire, et par delà cette institution, au peuple algérien, avec l'espoir qu'il arrivera à surmonter cette nouvelle épreuve, tout en prenant conscience de la perte qu'il vient de subir par le décès de Gaïd-Salah.