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Aide humanitaire pour Ghaza: Rejet des conditions imposées par l'entité sioniste

par Mohamed Mehdi

Lundi, 577e jour de l'agression sioniste et 65e jour de blocus humanitaire total, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de Ghaza.

Le nouveau bilan statistique quotidien du ministère palestinien de la Santé de l'enclave, publié hier, indique que le nombre de victimes de la barbarie israélienne durant les précédentes 24h (dimanche) s'est élevé à 32 martyrs (dont 9 corps retirés sous les décombres) et 119 blessés, portant ainsi le nombre global des victimes depuis le 7 octobre 2023 à 52.567 martyrs et 118.610 blessés. Le document ajoute que depuis que l'entité sioniste a rompu le cessez-le-feu, le 18 mars dernier, les bombardements barbares ont fait 2.459 martyrs et 6.569 blessés.

Hier, à 16h, le nombre de victimes des bombardements israéliens sur plusieurs régions de Ghaza, en particulier sur Khan Younes au sud de l'enclave, ont fait pas moins de 41 martyrs et des dizaines de blessés, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera. Les comptes-rendus des correspondants d'Al Jazeera, concernant le nombre de victimes dans les zones bombardées, ont fait état de 2 martyrs à Beit Hanoun (au nord de la bande de Ghaza ; 2 martyrs et plusieurs blessés dans le ciblage d'un immeuble résidentiel de la rue Omar al-Mukhtar dans la ville de Ghaza ; le martyr d'un enfant et de plusieurs blessés dans une attaque sur le quartier de Shujaiya (à l'est de la ville de Ghaza) ; ainsi que plusieurs blessés dans la zone d'Al-Baraka à Deir al-Balah (centre). La région de Khan Younes a été ciblée plusieurs fois, durant la journée de lundi. Ces attaques ont fait au moins 8 martyrs, dont 2 dans la zone de Qizan Rashwan (attaque d'un drone), un dans la ville d'Al-Qarara, et 5 autres dans la région de Ma'an, ainsi que des dizaines de blessés.

Aide humanitaire : L'ONU, des ONG et le Hamas rejettent le diktat israélien

Dans une déclaration publiée dimanche, concernant l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza, l'Équipe humanitaire du Territoire palestinien occupé (constituée d'agences de l'ONU et d'ONG) a rejeté les conditions imposées par l'entité sioniste pour la reprise partielle de la distribution de produits alimentaires, indiquant clairement qu'elle ne participera «à aucun programme qui ne respecterait pas les principes humanitaires internationaux d'humanité, d'impartialité, d'indépendance et de neutralité». Le communiqué explique que les «responsables israéliens» ont cherché à «nous faire accepter de livrer l'aide via des plateformes israéliennes, sous réserve des conditions fixées par l'armée israélienne, une fois que le gouvernement aura accepté de rouvrir les points de passage».

«Le plan qui nous a été présenté signifie que de vastes zones de Ghaza, y compris les personnes les plus vulnérables et les moins mobiles, continueront d'être privées d'approvisionnement» et «semble conçu pour renforcer le contrôle des biens de première nécessité, comme moyen de pression, dans le cadre d'une stratégie militaire» ajoute le document qui qualifie le plan sioniste de «dangereux, car il pousse les civils à se réfugier dans des zones militarisées pour récupérer des rations, menaçant des vies, y compris celles des travailleurs humanitaires, tout en aggravant les déplacements forcés». De son côté, le Hamas a déclaré, hier, son «soutien à la position de l'ONU qui rejette tout arrangement qui ne respecte pas les principes humanitaires», réitérant son «refus de transformer l'aide en outil de chantage politique». «Nous affirmons que le mécanisme proposé (par les israéliens, ndlr) est une extension de la politique de famine et de dispersion, qui accorde à l'occupation un délai supplémentaire pour commettre des crimes de génocide», ajoute le communiqué du Hamas qui appelle «la Communauté internationale à ne pas se laisser tromper par les faux récits de l'occupation et à œuvrer immédiatement pour briser complètement le siège et ouvrir les points de passage à l'acheminement de l'aide alimentaire et médicale, sous la supervision des Nations Unies et sans aucune ingérence militaire ou politique». L'entité génocidaire d'Israël continue, pour le 65e jour, son blocus humanitaire, alimentaire et médical, contre une population de 2,4 millions, aggravant la situation de Ghaza qui est sous les bombardements depuis 19 mois.

Hier, l'Agence de presse palestinienne Wafa a rapporté le décès d'un bébé de 4 mois, prénommé Yousef al-Najjar, des suites de malnutrition. Le bébé ne pesait que 1,5 kg au moment de son décès, soit quatre fois inférieur à la moyenne normale pour son âge.