La Commission nationale en charge de la lutte contre les feux de forêts a été installée le 1er mai dernier pour poursuivre son travail jusqu'à fin octobre prochain. « L'actuelle Commission nationale est renforcée par un texte réglementaire qui organise la gestion de l'intervention de la protection de la richesse forestière en Algérie ». Il s'agit de la loi 21/23 et le décret d'application 24/245, fixant les conditions d'organisation des charges sectorielles, dans le cadre de la prévention et l'intervention contre les incendies de forêts.

« Depuis le 1er mai dernier, nous avons enregistré six incendies pour une superficie détruite qui ne dépasse pas les deux hectares, cela grâce au taux d'humidité qui reste élevé en cette période de l'année », a indiqué, hier lundi, le directeur de la Protection de la faune et de la flore à la direction générale des Forêts, Essaid Si Ali.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le même responsable a expliqué que la première action de l'administration des forêts « qui s'inscrit dans la durée est celle de la sensibilisation, via les différents médias avec nos partenaires de la Protection civile et des populations habitant à proximité des massifs forestiers », ajoutant qu'un dispositif spécial a été mis en place pour prévenir les sinistres en milieu forestier, à commencer par l'installation de quelque 1.260 comités opérationnels communaux présidés par les P/APC, et 40 commissions de wilayas avec tous les moyens humains et matériels qui sont mis à leur disposition, avec « des consignes qui ont été données lors du dernier Conseil interministériel, présidé par le Premier ministre, à tous les intervenants dans le secteur dans le cadre d'une stratégie nationale practice », a-t-il souligné. « Si les feux de forêts ont diminué dans une grande proportion l'année dernière, c'est justement grâce à «attention particulière et la politique des plus efficaces prônées par les pouvoirs publics, mais aussi grâce à la clémence des conditions météorologiques », a encore indiqué le directeur de la Protection de la faune et de la flore à la DGF.

Au sujet des moyens mobilisés, l'invité de la Radio a expliqué que « le dispositif de la DGF s'améliore, d'année en année, et ce, à travers les différentes communes du pays, qui prennent en charge, localement, l'intervention en utilisant les moyens matériels et humains dont elles disposent ».

De gros moyens déployés

L'invité de la Radio a révélé que de nouveaux camions anti-incendies ont été acquis, en plus de 30 drones pour la prédiction des départs de feu, et de 22 unités aériennes entre avions, canadairs et hélicoptères, même si ce n'est pas l'administration des forêts qui gère le vecteur aérien mais le ministère de la Défense nationale et la Protection civile », a-t-il ajouté.

« La preuve que la stratégie adoptée en matière de prévention des feux de forêts a réussi, avec la baisse notable des foyers d'incendies, la DGF ayant enregistré en 2024 une amélioration de 90% vu que 740 foyers ont été enregistrés en 2024 avec 3.500 ha brûlés et aucun décès, tandis qu'en 2023, il y a eu 3.000 foyers et plus de 41.000 ha brûlés. », a indiqué l'hôte de la Radio.

Ce qui augure d'une certaine maîtrise et la célérité de la première intervention, des résultats à préserver et pourquoi pas ne pas les améliorer, si les conditions climatiques sont clémentes », a-t-il estimé. « Cette année, on doit veiller et travailler de manière à préserver les résultats enregistrés l'année passée », a encore indiqué le représentant de la DGF, ajoutant que le ministère de l'Agriculture a « réuni toutes les conditions pour réussir cet objectif ».