Les préparatifs pour les élections présidentielles, fixées au 7 septembre prochain, ont été au centre du débat lors de plusieurs rencontres organisées, ces derniers jours, par les partis politiques, qui commencent à affiner leur stratégie à l'approche de cet important rendez-vous électoral, alors que d'autres ont déjà choisi leurs candidats.

A moins de cinq mois du jour ‘J', un groupe de partis politiques a annoncé, vendredi, la création d'une nouvelle coalition politique regroupant plusieurs partis en vue de «cristalliser une vision commune sur les différents développements nationaux et internationaux». Lors d'une rencontre organisée à la Mutualité des matériaux de construction à Zeralda (Alger), cette coalition politique a annoncé sa participation à l'élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, avec un «candidat consensuel, en la personne du secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli». La coalition a précisé qu'elle œuvre à atteindre «plusieurs objectifs», dont «la promotion du dialogue national et l'instauration d'un climat propice pour la réussite de la prochaine élection présidentielle». Dans son allocution, M. Sahli a souligné que la prochaine élection présidentielle sera «un rendez-vous historique où différents programmes seront en lice», expliquant que sa candidature à cette échéance s'inscrit dans le cadre d'une «vision modérée» pour «réhabiliter le courant démocratique républicain, réaliser une réforme politique et construire une économie forte et diversifiée. Regroupant 7 partis, cette nouvelle coalition politique «demeure ouverte à toutes les formations politiques désirant la rejoindre ou coordonner avec elle», a-t-il assuré.

Dans ce même contexte, le mouvement El-Bina a organisé, vendredi à Alger, une conférence pour expliquer son plan de communication digitale, en prévision de l'élection présidentielle du 7 septembre prochain. A l'ouverture de cette conférence placée sous le thème : «Explication et enrichissement du plan de communication digitale pour l'élection présidentielle», le président du mouvement, Abdelkader Bengrina, candidat lors de la précédente présidentielle, a mis en avant «l'importance stratégique» de cette échéance «pour parachever l'édification de l'Algérie nouvelle», faisant savoir que son mouvement «a lancé une série de consultations avec les différentes élites nationales pour mobiliser les citoyens afin de faire réussir cet important rendez-vous». M. Bengrina, même s'il a laissé le soin au Conseil consultatif national du parti, prévu fin mai prochain, pour se prononcer sur la participation de sa formation politique à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain, et ce, après la consultation de tous les militants et les élites dans les différentes wilayas du pays, a-t-il tenu à préciser lors de son intervention à cette conférence, les ambitions politiques du leader du mouvement sont clairement affichées.

Emballement

De son côté, le parti »Algérie de la Paix et du Progrès» a tenu, vendredi soir à Alger, son congrès constitutif avec la participation de plus de 450 délégués représentant 23 wilayas. Lors de ce congrès qui s'est déroulé à la Mutuelle des matériaux de construction de Zeralda, il a été procédé à la présentation et à l'adoption des statuts et du programme politique du parti. Après la présentation du rapport du comité des candidatures, M. Abdelhamid Abdelwahab a été plébiscité président du parti. Alors que le parti du Rassemblement algérien (RA), a tenu le même jour une réunion de son Bureau national consacrée à l'examen des moyens de participation du parti à l'élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, indique un communiqué de cette formation politique. Lors de cette réunion, le secrétaire général (SG) du parti, Tarek Zeghdoud, a été choisi comme candidat du parti à la prochaine élection présidentielle, et ce, pour «contribuer à enrichir l'action politique, à dynamiser le multipartisme et à impulser une dynamique au processus démocratique que connaît l'Algérie», ajoute la même source. Il a été également décidé de créer un comité au sein du parti pour assurer «la bonne préparation de ce rendez-vous électoral», indique la même source. Le Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune a également fait part de sa participation à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain, soit sa quatrième participation après les présidentielles de 2004, 2009 et 2014. A l'issue de la réunion du Comité central du PT, tenu le week-end dernier, le parti a annoncé qu'il présentera un candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'est pas en reste de cet emballement de la scène politique, en entamant une série de rencontres consultatives au niveau des structures du parti, et ce, en prévision de l'élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain. Présidant, vendredi dernier, une rencontre des chefs des bureaux exécutifs de wilaya et des présidents des instances électorales, tenue au siège du parti (Alger), le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, a souligné que «le lancement de ce processus de consultations vient confirmer l'ouverture du Mouvement et sa disponibilité permanente au dialogue, au débat constructif et à la consolidation de la dimension institutionnelle dans la prise de décision», ajoutant que cette démarche «vise à élargir les consultations à l'élection présidentielle et à l'avenir du pays dans le contexte régional et international». M. Hassani a appelé les élites nationales à «considérer l'élection présidentielle comme une opportunité de relancer l'interaction politique et démocratique et d'ouvrir de nouvelles perspectives à la société, dans toute sa composante». Il a affirmé que son Mouvement était ouvert à «toutes les options menant vers un partenariat politique où se rejoignent tous les programmes et efforts visant à préserver l'unité, la souveraineté et le développement de l'Algérie». Il a, par ailleurs, salué la position de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne.