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Le vide laissé après le départ des troupes militaires
européennes, notamment françaises, de la région du Sahel a été vite occupé par
les Russes. La présence russe en Afrique a considérablement grandi ces derniers
temps. Les Français, les Européens et les Américains ont tous pris en compte la
position de l'Algérie dans l'équation sahélienne, où le facteur de la lutte
antiterroriste occupe une place prépondérante. Bien sûr, les intérêts ne sont pas
les mêmes. Pour l'Algérie, c'est la stabilité des pays de la région du Sahel
qui est primordiale, alors que pour d'autres puissances étrangères, en sus de
la lutte antiterroriste, les enjeux sont nichés ailleurs, dans les richesses
naturelles.
L'Algérie ne convoite pas les richesses naturelles de ces pays et ne cherche pas à s'ingérer dans leurs affaires intérieures, comme l'a souligné le président Tebboune à maintes reprises, mais quand il s'agit de la stabilité de la région, tous les pays de la région sont automatiquement impliqués, pas forcément en intervenant dans les affaires intérieures de ces pays mais en contribuant à l'instauration d'un climat politique et social stable par des moyens pacifiques, et inévitablement en renforçant la sécurité aux frontières. Les puissances étrangères qui se sont engagées militairement dans la lutte antiterroriste dans la région du Sahel ont toujours sollicité l'expertise algérienne, et aujourd'hui ce sont les Russes qui sont à l'écoute d'Alger. C'est ce qui ressort de la dernière rencontre à Alger, où a séjourné le vice-ministre des Affaires étrangères, Représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Mikhaïl Bogdanov, qui a coprésidé, avec le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Lounès Magramane, la deuxième session des consultations politiques algéro-russes. Lors de son passage à Alger, M. Mikhaïl Bogdanov a mené d'intenses activités diplomatiques, et a été reçu par le président de la République, ainsi que par le général d'armée Saïd Chanegriha, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP). A Alger, on a globalement mis en exergue «la volonté des deux pays de continuer à œuvrer, de concert, pour hisser leurs relations bilatérales à des niveaux supérieurs», comme l'a souligné M. Bogdanov. L'Algérie reste un acteur de poids dans la région du Sahel. |
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