«Nous travaillons actuellement à la création d'un
système dédié à l'intelligence artificielle et la puissance de calcul pour les
algorithmes pour soutenir les projets de recherche universitaire et les
transformer en des projets productifs », a indiqué, hier mardi, le directeur de
l'École nationale supérieure d'intelligence artificielle (ENSIA) d'Alger,
Abdelmalek Bachir.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le
directeur de l'ENSIA a expliqué que les « big data
constituent le carburant de l'intelligence artificielle qui exige une haute
qualification de l'élément humain pour le calcul haute performance (HPC) »,
ajoutant que « l'École nationale supérieure d'intelligence artificielle
organise régulièrement des sessions de formation dédiées à l'IA ». Plaidant
pour la généralisation de l'IA à tous les secteurs pour développer
l'innovation, l'invité de la Radio a cité l'exemple du ChatGPT
et sa capacité à mener des dialogues cohérents et aux réponses aux questions
grâce à des techniques modernes et très évoluées. Aux côtés
du Conseil scientifique de l'intelligence artificielle, un organe consultatif à
caractère scientifique devant proposer les éléments de la stratégie
intersectorielle pour le développement de l'intelligence artificielle (IA) et
comprenant dans sa composante des compétences algériennes de l'intérieur et de
l'extérieur du pays, Abdelmalek Bachir a estimé que l'Algérie « fait partie des
pays les plus avancés en matière de formation post-baccalauréat, surtout en
matière d'orientation des étudiants », précisant que les étudiants de l'École
nationale supérieure d'intelligence artificielle « suivent une formation à un
rythme soutenu et bénéficient de tous les moyens pour la concrétisation de
leurs projets et la création de start-ups dans le domaine de l'innovation ».
Au vu de la demande croissante qu'enregistre la filière d'ingénieur en IA, «
l'ENSIA travaille à assurer une formation de très haut niveau pour la meilleure
qualification des cadres de demain », a-t-il
souligné. « Nous travaillons également à l'introduction de l'IA dans les
secteurs de l'agriculture, en collaboration avec des spécialistes dans le
domaine, une coopération qui a donné des résultats fructueux », a encore
indiqué l'hôte de la Radio, appelant à une « meilleure protection contre les
risques liés à l'intelligence artificielle qui nécessite une plus grande
sensibilisation des citoyens, outre la protection de tous les systèmes
informatiques contre les violations, les intrusions, les dégradations ou les
vols de données ». L'Algérie a consacré de « grands efforts en matière de
formation, de numérisation et d'infrastructure informatique, ce qui exige de
nous à l'ENSIA une formation des étudiants dans des matières nouvelles avec des
mémoires de fin d'études qui soient en mesure d'apporter une valeur ajoutée à
l'économie nationale », a-t-il souligné. L'École
nationale supérieure d'intelligence artificielle a « passé des conventions avec
les plus grandes université du monde et Sonatrach
pour la formation des étudiants dans les métiers du pétrole et du gaz », a-t-il conclu.