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Pétrole: Les prix pourraient augmenter davantage

par El-Houari Dilmi

Les cours du pétrole sont montés vendredi à un sommet inégalé depuis plus de cinq mois.

«Le prix du baril de Brent va nettement augmenter si la crise au Moyen-Orient va perdurer, notamment, après la riposte menée par l'Iran contre l'entité sioniste, dans la nuit de samedi à dimanche », a indiqué, hier dimanche, l'expert en questions énergétiques et ancien P-dg d'une filiale de Sonatrach, Baghdad Mendouche. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'expert a pronostiqué « une nette augmentation du prix du baril de Brent si la situation qui prévaut au Moyen-Orient va perdurer». Une augmentation qui, selon lui, a « déjà débuté, car le prix du baril de Brent est passé de 91.5 $ à 92 $, soit une hausse d'un demi-dollar », a-t-il précisé. « Cet accroissement du prix du baril de Brent ne peut être expliqué, uniquement, par la situation géopolitique avec le conflit entre l'Iran et l'entité sioniste ou encore l'agression barbare menée par cette dernière contre la bande de Ghaza, depuis plus de six mois », a encore estimé l'expert en questions énergétiques. Pour ce dernier, « plusieurs facteurs sont à l'origine de cette hausse, à commencer par l'augmentation de la demande mondiale exprimée en cette période de l'année, avec l'arrivée de la saison estivale ». Selon les prévisions, « la prochaine saison estivale sera marquée par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue », a expliqué Baghdad Mendouche, ajoutant que « les prévisions sur l'économie mondiale sont optimistes et les chiffres de croissance également ».

« L'Algérie doublement avantagée »

En d'autres termes, « la demande de pétrole sera beaucoup plus importante et aura un impact sur son prix », a estimé l'invité de la Radio. « L'augmentation du prix du pétrole trouve son explication, également, dans les décisions prises par l'Opep+, depuis 2022, concernant la diminution de la production du pétrole de 2,2 millions de barils par jour, ainsi que dans la crise en mer Rouge », a encore souligné l'expert. « Cet état de fait sera profitable à tous les producteurs de pétrole, dont l'Algérie », a poursuivi l'hôte de la Radio, selon lequel « l'Algérie va être doublement avantagée, car le pétrole algérien, référencé Sahara Blend, coûte plus cher et connaît une forte demande auprès de l'industrie du raffinage ». « D'autre part, l'Algérie va tirer avantage de ses contrats gaziers, à long terme, qui ont été renégociés à la hausse en 2021 et 2022 », a-t-il ajouté. Rappelant que le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole, Baghdad Mendouche a estimé que l'Algérie « va profiter d'un meilleur prix pour le baril de pétrole et de meilleures recettes pour les contrats gaziers à long terme».