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Tlemcen: Un casse-tête pour la circulation automobile

par Khaled Boumediene

L'aménagement du rond-point au niveau de la nouvelle gare routière et du marché de gros de fruits et légumes d'Abou-Tachfine a eu des effets bénéfiques sur le trafic automobile à Tlemcen mais aussi des conséquences perverses. Si ce giratoire a permis de contenir les accidents et désengorger la rocade d'Imama et Bouhanak en faisant chuter la circulation sur les quartiers Nord de la ville de Tlemcen, il a, en revanche, engendré un goulet d'étranglement de la circulation routière à l'entrée de la ville. Les bouchons s'étendent sur la nouvelle mini-rocade semi-urbaine U430 reliant, sur une longueur de 3,5 km, le rond-point de la rocade des grandes agglomérations d'Imama et Bouhanak (situé à proximité du deuxième pôle universitaire), et sur la portion de la RN 22 reliant la ville de Tlemcen, jusqu'au prolongement du rond-point de Koudia. Ce rond-point n'a pas fait que des heureux car le secteur est régulièrement saturé de voitures, autobus et de camions non seulement aux heures de pointe, matin et soir mais aussi, de plus en plus souvent, au cœur de la journée. «Cet axe, seul accès vers le centre-ville de Tlemcen est devenu un point noir de la circulation routière à l'entrée de la ville. C'est un vrai cauchemar pour les nombreux automobilistes qui empruntent cet axe majeur pour se rendre en direction de différents points de la ville. Il est tout le temps encombré et les banlieusards perdent beaucoup de temps pour se rendre quotidiennement à leur travail. Il y a aussi une importante fréquentation touristique estivale car des centaines de touristes et visiteurs qui y viennent de toutes les wilayas et même de l'étranger déferlent dans la cité des Zianides, pour visiter cette charmante ville et ses beaux sites de Lalla Setti et de la grotte de Béni-Add à Aïn Fezza, qui sont littéralement pris d'assaut lors des vacances», affirme un habitant de la cité semi-urbaine de Boujlida. Selon certains, «ce giratoire n'a manifestement pas permis de fluidifier la circulation, comme espéré au départ, il y a 4 ou 5 ans. Pour mettre fin à ces bouchons qui persistent, il faut envisager l'aménagement d'une trémie à la place de ce giratoire et ses feux tricolores. Il faut un véritable plan de covoiturage, qui pourrait permettre de résoudre ce phénomène de congestion et désengorger ce principal routier qui connaît un trafic important provoqué par les automobilistes en provenance de Boujlida, Oujlida, Chetouane, Hennaya, Remchi, Ain Youcef, Ghazaouet, Zenata, Nedroma et aussi les véhicules en provenance d'Aïn Témouchent et Oran. Il faut aussi lancer des aménagements sur l'accotement de la RN 22, pour permettre aux automobilistes de se garer en face de la nouvelle gare routière. L'actuel accotement de la voie en direction de Tlemcen est délabré et sa forte dénivellation par rapport à la chaussée gêne énormément les véhicules qui stationnent parfois à même la chaussée provoquant ainsi des manœuvres dangereuses faute de place pour se garer sur l'accotement en tuf ». Un autre point dangereux est présent à ce niveau, c'est la voie de sortie des autobus et taxis de la gare routière pour relier la RN 22. « On peut constater, en effet, que les véhicules qui quittent cette gare se rabattent directement sur ce tronçon de la RN 22, ce qui provoque parfois des accidents car les automobilistes de la RN roulent à grande vitesse et sont surpris par les arrivées intempestives d'autobus et taxis sur leur trajectoire », ajoute-t-on.

 Il faut noter, dans ce contexte, que les riverains de la cité des oliviers se plaignent de la circulation d'un nombre important d'autobus qui préfèrent prendre comme raccourci les voies de leur quartier en mettant en danger la sécurité des écoliers, selon plusieurs habitants de ce grand quartier de la ville de Tlemcen.